L’un des tags antipolice découverts le 11 octobre à l’université Paris-1. | Facebook - Alliance 75

Une étudiante en philosophie a été interpellée par la police judiciaire mercredi matin, dans le cadre de l’enquête sur les tags antipolice découverts le 11 octobre dans les couloirs de l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne. Elle est soupçonnée d’être à l’origine des quatre inscriptions effectuées à l’intérieur des bâtiments du 13e arrondissement de Paris.

Sur sa page Facebook, le syndicat Alliance avait publié des photos de ces tags écrits en noir ou en rouge sur les murs des couloirs de l’université, rue de Tolbiac : « Frapper vite, frapper fort, un bon flic est un flic mort » et « J’ouvre une bouteille à chaque fois qu’ils ferment le cercueil d’un flic ». Après les constatations faites par le commissariat du 13e arrondissement, le parquet avait ouvert une enquête préliminaire confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, avait annoncé qu’il portait plainte, considérant que ces inscriptions étaient « constitutives d’apologie de crimes contre des policiers ».

L’université avait elle aussi annoncé qu’elle portait plainte à la suite des « messages intolérables à l’encontre des fonctionnaires de police laissés sur ses murs », « aux antipodes des valeurs qu’elle défend ». De leur côté, la ministre de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, et le secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur, Thierry Mandon, ont demandé au recteur de l’académie de Paris de prendre « les sanctions contre les auteurs de ces faits dès que ceux-ci seraient appréhendés ».

Les tags ont été découverts alors que, le matin même, plusieurs centaines de policiers se rassemblaient en silence devant les commissariats de France, en solidarité avec leurs collègues attaqués samedi sans l’Essonne. Une semaine plus tard, un autre tag antipolice avait été découvert sur le campus de l’université Paris-VI Pierre-et-Marie-Curie à Paris. Là aussi, une enquête est ouverte.