Geert Wilders à la convention du Parti républicain américain, à Cleveland, aux Etats-Unis, le 21 juillet. | Pierre Bouvier - Le Monde

Le député néerlandais d’extrême droite Geert Wilders a fait savoir qu’il ne se rendra pas au procès au cours duquel il doit être jugé pour discrimination et incitation à la haine après avoir déclaré en 2014, lors d’une soirée électorale, vouloir « moins de Marocains » aux Pays-Bas.

« C’est mon droit et mon devoir en tant qu’homme politique de parler des problèmes de notre pays », a-t-il affirmé dans un communiqué. « C’est un procès politique auquel je refuse de coopérer », a ajouté le député controversé, qui sera représenté par son avocat, Geert-Jan Knoops. « C’est une parodie de justice », a-t-il ajouté, en affirmant que « 43 % des Néerlandais veulent moins de Marocains ». « Non parce qu’ils méprisent tous les Marocains ou veulent qu’ils partent du pays mais parce qu’ils en ont assez des nuisances et de la terreur causées par tellement de Marocains », a-t-il également assuré.

« Si parler de ceci est punissable, les Pays-Bas ne sont plus une démocratie libre mais une dictature », a également affirmé le député, accusant la justice de « doubles standards » pour n’avoir pas poursuivi d’autres hommes politiques ayant exprimé des opinions tranchées sur les Néerlandais ayant des origines étrangères.

Il s’agit du second procès pour Geert Wilders, qui avait été acquitté après des poursuites similaires en 2011.