Un policier marseillais brandit son brassard lors d’un rassemblement sur le Vieux-Port, le 26 octobre. | BORIS HORVAT / AFP

Une trentaine de policiers ayant manifesté au cours des dernières vingt-quatre heures à Marseille ont été convoqués vendredi 28 octobre à la préfecture de police et à la direction départementale de la sécurité publique (DDSP).

« Il y a quarante-huit heures, le ministre de la justice a fait des annonces. Il s’agit de mesures fortes qui répondent en grande partie aux attentes, et avec un calendrier de mise en place assez serré. On ne comprend donc pas pourquoi les manifestations se poursuivent », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Laurent Nunez, préfet de police de Marseille, qui évoque un rassemblement dans la nuit de jeudi à vendredi et un autre vendredi midi.

Des manifestations « illégales »

« La DDSP a convoqué les fonctionnaires qui ont manifesté [jeudi], et j’ai reçu les manifestants de ce midi. Il n’y aura pas de sanction ni de mise à pied, mais il s’agit de fermement rappeler les règles », a ajouté le préfet, qui affirme que les concertations avec les syndicats de police ont commencé dès lundi et qu’il recevrait les non-syndiqués le 2 novembre.

Le préfet a souligné le caractère « illégal » des manifestations qui ont eu lieu dans toute la France depuis le 17 octobre, « avec l’utilisation des voitures de police, des brassards, parfois pendant les heures de service ».

Mercredi, le gouvernement a annoncé le déblocage d’une enveloppe de 250 millions d’euros et répondu à la plupart des revendications des policiers, en espérant calmer le mouvement. Depuis, quelques rassemblements, sans banderoles ni chef de file, ont eu lieu, sans susciter autant d’adhésion que les précédents.