L’Assemblée générale de l’ONU, à New York (États-Unis), le 13 octobre 2016. | DON EMMERT / AFP

L’Assemblée générale de l’ONU examinait vendredi 28 octobre les candidatures au Conseil des droits de l’homme pour le mandat 2017-2019. Lors d’un vote surprise, elle a rejeté la candidature de la Russie.

La Russie était en lice avec la Croatie et la Hongrie pour deux sièges réservés à l’Europe de l’Est. Elle n’a obtenu que 112 voix contre 114 pour la Croatie et 144 pour la Hongrie, sur 193 pays membres. C’est la deuxième fois seulement qu’une grande puissance échoue à se faire élire au Conseil, après les Etats-Unis en 2001.

Le vote a eu lieu notamment après que de nombreuses organisations humanitaires ont appelé à ne pas réélire la Russie pour un deuxième mandat en raison de son soutien au régime de Bachar Al-Assad. L’Arabie saoudite, elle aussi critiquée par des ONG en raison de sa campagne de bombardements au Yémen, a par contre été élue au Conseil avec 152 voix.

La situation à Alep « en tête »

« Il s’agit à l’évidence d’un signal d’alarme pour Moscou », a déclaré le directeur de Human Rights Watch à Genève, John Fisher, en souhaitant « que le message soit entendu ». « Il est difficile de croire que les gens qui ont voté aujourd’hui n’avaient pas en tête la situation à Alep », a souligné Akshaya Kumar, directrice adjointe de HRW pour l’ONU à New York.

Parmi les autres pays élus vendredi, sur une base régionale, figurent les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, l’Egypte, l’Irak, l’Afrique du Sud, Cuba et la Tunisie. Ils prendront leur siège en janvier 2017 pour un mandat de trois ans. Quatorze sièges ont été renouvelés vendredi sur les quarante-sept que compte le Conseil. Le Conseil, créé en 2006 et siégeant à Genève, est l’organe principal du système onusien en matière de droits humains.