Des soldats de la 7e division de l’armée nigériane se préparent à quitter la ville de Maiduguri, située dans l’Etat de Borno, le 4 avril. | STEFAN HEUNIS / AFP

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a fait libérer 876 enfants détenus par l’armée nigériane, qui les soupçonne d’être liés à la secte islamiste Boko Haram, a déclaré vendredi 28 octobre Manuel Fontaine, directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.

Les enfants, dont la durée de détention n’a pas été précisée, étaient détenus dans des casernes de la ville de Maiduguri, dans l’Etat de Borno.

L’armée arrête fréquemment des civils ayant vécu dans des zones contrôlées par Boko Haram, une pratique contestée par les organisations de défense des droits de l’homme, à plus forte raison quand les détenus sont mineurs.

« Centres de réhabilitation »

Ces organisations reprochent à l’armée l’absence de charges pesant contre les détenus et le fait que les enfants soient souvent acheminés vers des « centres de réhabilitation » qu’elles qualifient de prisons. « Nous craignons qu’il y ait des enfants qui soient détenus pour la simple raison qu’ils étaient auparavant détenus par Boko Haram », a déclaré M. Fontaine.

Si l’armée nigériane n’a fait aucun commentaire, des responsables ont toutefois expliqué avoir besoin d’interroger des civils pour déterminer s’ils sont liés à l’insurrection armée qui s’efforce depuis sept ans de fonder un Etat islamique.