Près de Mossoul, le 28 octobre. | BULENT KILIC / AFP

Des paramilitaires chiites irakiens ont annoncé s’être impliqués dans la bataille de Mossoul, en Irak. Samedi 29 octobre, ils ont lancé une opération pour reprendre Tal Afar, à l’ouest de la ville, à l’organisation Etat islamique (EI).

Les unités paramilitaires chiites de la mobilisation populaire (Hached Al-Chaabi), soutenues par l’Iran, avaient jusqu’à présent été peu impliquées dans la bataille lancée le 17 octobre par les forces irakiennes pour reprendre Mossoul, deuxième ville d’Irak et dernier grand bastion de l’EI dans ce pays.

Couper le ravitaillement

La participation du Hached Al-Chaabi à l’offensive est source de tensions, les Kurdes irakiens et sunnites n’y étant pas favorables. Les milices chiites ont toutefois fait savoir qu’elles ne comptaient pas entrer dans la ville de Mossoul, majoritairement sunnite. Majoritairement chiite avant d’être conquise par l’EI, Tal Afar, où vivait une importante communauté chiite, est néanmoins une enclave turkmène dans une région majoritairement arabe.

« L’opération vise à couper le ravitaillement entre Mossoul et Rakka (fief de l’EI en Syrie) afin de resserrer le siège de Mossoul et de libérer » la ville de Tal Afar, a déclaré le porte-parole des milices chiites du Hached Al-Chaabi, Ahmed Al-Assadi. Selon lui, l’opération vise à reprendre également les villes de Tal Abta et de Hatra, à proximité de laquelle se trouve un site archéologique inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.