Le milieu de l’OM Florian Thauvin taclé par le Girondin Jeremy Toulalan, à Bordeaux, le 30 octobre. | BORIS HORVAT / AFP

Le baptême du feu de Rudi Garcia et de la nouvelle direction de Marseille au Vélodrome contre Bordeaux (0-0) n’a pas été la fête espérée, dimanche 30 octobre. La 11e journée du championnat de France a en revanche été marquée par le festival de Nice face à Nantes (4-1), plus que jamais leader avec six points d’avance.

Dans un Vélodrome plein à craquer, la première de Rudi Garcia devant le public marseillais a accouché d’un spectacle pas très rassurant. Le nouvel entraîneur de Marseille, qui avait fait jusqu’ici un sans-faute avec un nul chez l’ennemi parisien (0-0) puis un succès en Coupe de la Ligue à Clermont (2-1), a pu mesurer contre Bordeaux l’ampleur de sa tâche.

L’OM a attaqué pied au plancher la première période, avec un pressing agressif, puis a baissé d’intensité et Bordeaux a retrouvé le ballon. Rien de bien dangereux ne s’est produit, hormis un centre bordelais devant la ligne dévié juste assez par Doria (38e).

Comme Lassana Diarra a joué d’un train de sénateur, le milieu à trois de Garcia n’a pas beaucoup pesé, laissant un peu seuls les trois attaquants. Parmi eux, Florian Thauvin s’est démené, amenant presque toutes les occasions marseillaises. Il a tenté une lourde frappe des 25 mètres boxée par Jérôme Prior (18e), participé à l’action la mieux construite de la première période, un jeu à trois conclu où Bouna Sarr n’a pu redresser son centre (41e), et une frappe enroulée encore sortie par le gardien bordelais (51e).

Il a aussi remis une merveille de ballon à Aaron Leya Iseka, mais l’attaquant a manqué le cadre d’un cheveu (68e). Le petit frère de Michy Batshuayi venait de remplacer Bafétimbi Gomis, visiblement touché derrière une cuisse en début de match, qui a tenu un peu plus d’une mi-temps avant de sortir (54e).

Le Belge a surtout manqué un éléphant dans un couloir sur un centre d’Henri Bedimo (73e). Thauvin a cru obtenir un penalty (87e), mais l’arbitre Johan Hamel, qui a remplacé à la 12e minute Nicolas Rainville, blessé, n’a pas bronché.

  • Nice confirme

Wylan Cyprien marque pour Nice à Nantes, le 30 octobre. | VALERY HACHE / AFP

L’état de grâce se poursuit pour Nice et les cadors du championnat commencent à regarder d’un autre oeil l’équipe entraînée par le Suisse Lucien Favre. Le retour de blessure de Mario Balotelli n’a fait que booster encore plus les Niçois, qui ont effectué une démonstration face à Nantes (4-1).

« Super Mario » a été dans tous les bons coups. Il a réussi sa sixième réalisation de la saison tout en étant à l’origine du premier et dernier but niçois. Et voilà Nice avec six points d’avance sur Monaco (2e) et le Paris SG (3e).

  • Paris dit merci à Cavani, Genesio gagne du répit

Le quadruple champion de France en titre a effacé à Lille (1-0), vendredi, la désagréable impression laissée lors du clasico contre Marseille au Parc des Princes (0-0). Il s’en est remis une nouvelle fois à Edinson Cavani, qui a fini par concrétiser l’une de ses innombrables occasions.

Ce 10e but en championnat du « Matador » est précieux : il replace Paris au niveau de Monaco et enlève un peu de pression au nouvel entraîneur Unai Emery, qui peine toujours à réellement convaincre. Jusqu’au prochain épisode, un déplacement à Bâle encore à ne pas rater, mardi en Ligue des champions.

Bruno Genesio n’avait pas non plus le droit à l’erreur ce week-end avec et s’en est finalement lui aussi bien sorti. Vainqueur à Toulouse à dix contre onze (2-1), samedi, Lyon et son entraîneur peuvent respirer grâce à un doublé d’Alexandre Lacazette, ce qui porte à 101 son nombre de buts avec son club formateur. Mais les Lyonnais feraient bien de ne pas se réjouir trop vite : mercredi ils devront se rendre sur la pelouse de la Juventus Turin, qui pourrait bien mettre un terme à leur aventure en Ligue des champions.