Visite du boulodrome an face de la mairie du 4-5eme. Nicolas Sarkozy en visite à Marseille, 4 ème arrondissement, le 2è octobre 2016 | FRANCE KEYSER POUR "LE MONDE"

Après la virulente critique dont il a fait l’objet ce week-end sous la plume de François Bayrou, Nicolas Sarkozy pense qu’une potentielle alliance avec le président du MoDem est désormais impossible, peu importe qui remporte la primaire de droite. Dans un entretien à paraître le 31 octobre dans les quotidiens du groupe Ebra, il justifie cette ligne ainsi :

« La violence de la charge dont il a fait preuve à mon égard ce week-end démontre à quel point il utilise le langage de la gauche et rend désormais injustifiable une quelconque alliance entre le vainqueur de l’élection primaire et François Bayrou ».

Dans un long message Facebook, M. Bayrou, soutien affiché d’Alain Juppé, a mis en cause la politique, la campagne et même la personnalité de l’ancien président.

« Je n’ai aucun problème personnel avec M. Bayrou mais un problème politique. Il a voté Hollande et nous a donc fait entrer dans le socialisme », a répondu celui-ci, répétant ce qu’il avait déjà dit, à savoir qu’il faut « une alternance franche, pas une alternance molle ».

« C’est un choix politique majeur : je ne ferai pas d’alliance avec M. Bayrou car il veut mener une politique de gauche ».

« Qu’a promis M. Juppé à M. Bayrou en échange de son soutien, en plus de lui accorder un grand nombre de sièges de députés ? », s’interroge M. Sarkozy. « Je refuse que la future majorité soit sous le chantage permanent de M. Bayrou qui s’est par exemple opposé à la réforme des retraites en 2010 ».