Un bureau de vote de Tbilissi, le 30 octobre, pour le second tour des législatives. | VANO SHLAMOV / AFP

Le parti pro-occidental au pouvoir en Géorgie, Rêve géorgien, a remporté le second tour des élections législatives organisées dimanche 30 octobre, selon des résultats officiels rendus publics lundi et que l’opposition conteste.

« Rêve géorgien a remporté 48 des 50 circonscriptions où avait lieu un second tour dimanche, a déclaré la porte-parole de la Commission centrale électorale, Ketevan Dangadze. Les candidats indépendants ont gagné dans deux circonscriptions. »

Lors du premier tour de scrutin, le 8 octobre, Rêve géorgien du milliardaire Bidzina Ivanichvili avait obtenu 48,68 % des suffrages, contre 27,11 % pour le Mouvement national unifié (MNU).

Pour la première fois dans l’histoire de cette ex-république soviétique, un petit parti prorusse, Alliance des patriotes, a par ailleurs franchi la barre des 5 % des voix, nécessaires pour entrer au Parlement.

L’opposition crie au scandale

A l’issue des deux tours de scrutin, Rêve géorgien comptera donc 115 députés au Parlement, le MNU, 27, l’Alliance des patriotes, six, et les candidats indépendants, deux. Cette large majorité va permettra au parti Rêve géorgien de former un nouveau cabinet et d’adopter des amendements à la Constitution.

A l’issue de premier tour de scrutin et des débordements de dimanche, les partis d’opposition ont crié au scandale, accusant le gouvernement de fraudes massives ; une contestation rejetée par les autorités.

« Les élections se sont déroulées dans une atmosphère calme et les électeurs ont pu s’exprimer librement », a assuré la Commission électorale centrale lors d’une conférence de presse, mais la Société internationale pour la démocratie et des élections libres, une organisation non gouvernementale locale ayant déployé 700 observateurs, a dénoncé plusieurs violations des règles électorales.

« Les Géorgiens se sont vu nier leur droit à un choix électoral libre. Le niveau de violations des règles électorales, de pressions contre les électeurs ou d’achats de vote est effrayant », a pour sa part déclaré Guiorgui Baramidze, l’un des dirigeants du MNU.

Ces accusations, qui avaient déjà marqué le premier tour, surviennent alors que les alliés occidentaux de la Géorgie surveillent attentivement la tenue de ces élections. Ce pays du Caucase, qui ambitionne d’entrer dans l’OTAN, est en effet l’un des rares bons exemples en matière de démocratie parmi les ex-républiques soviétiques.