Le secrétaire général de l’OIC, Iyad Madani. | STR / AFP

Le secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a démissionné lundi 31 octobre, a annoncé la plus importante organisation panislamique mondiale.

Le Saoudien Iyad Madani, à la tête de l’OCI depuis 2014, « a démissionné pour des raisons de santé », a écrit cette organisation établie à Jeddah (ouest de l’Arabie saoudite) dans un communiqué. Il est remplacé par Youssef Al-Utaymeen, un ancien ministre des affaires sociales saoudien. « Le secrétariat général de l’OCI saisit cette occasion pour exprimer sa plus grande appréciation et son plus grand respect à tous les Etats membres », a ajouté l’organisation.

Polémique avec le président égyptien

Son départ est annoncé deux jours après une protestation officielle de l’Egypte à son endroit pour des déclarations moquant le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi. M. Madani avait confondu le nom du président Sissi avec celui du chef d’Etat tunisien, Béji Caïd Essebsi, lors d’une conférence.

« M. le président Béji Caïd Al-Sissi. Pardon, Essebsi. C’est une grande erreur. Je suis sûr que dans votre réfrigérateur il y a plus que de l’eau, votre excellence », avait alors dit M. Madani au président tunisien.

Il faisait référence à des propos du chef de l’Etat égyptien Sissi répondant à l’exaspération d’une bonne partie de la population de son pays, inquiète des nouvelles réformes économiques et de la montée des prix.

Le président égyptien avait prétendu avoir vécu dix ans avec seulement de l’eau dans son réfrigérateur et ne s’en être jamais plaint. Ses propos avaient été largement ridiculisés sur les réseaux sociaux la semaine dernière.

Les remarques de M. Madani constituent « une grave atteinte à l’encontre d’un membre fondateur de l’Organisation et de ses dirigeants politiques », avait protesté samedi le ministre des affaires étrangères égyptien, Sameh Choukry.

« De telles remarques vont à l’encontre des responsabilités et obligations incombant au poste de secrétaire général de l’Organisation (OCI) et affectent fondamentalement sa capacité à bien remplir ces obligations. »

M. Madani avait présenté ses excuses dans un communiqué en affirmant qu’il ne voulait pas « insulter les dirigeants égyptiens ».