Une opération de « contrôle administratif » était en cours lundi 31 octobre au matin dans le quartier de Stalingrad, dans le nord-est de Paris, où quelque 2 000 migrants ont trouvé refuge, avant une future évacuation dont la date n’a pas été indiquée, selon une source policière et la mairie de Paris.

Les opérations de contrôle sont régulières sur ces lieux de campement pour permettre de faire un point précis de la situation, avant des « mises à l’abri », selon les termes des autorités, des migrants dont la plupart sont d’origine soudanaise, somalienne, syrienne, libyenne.

Depuis quelques jours, environ 2 000 migrants se sont réinstallés dans les tentes igloo de ce quartier populaire de la capitale, au moment où, à 300 km de là, la jungle de Calais était démantelée.

Evacuation prévue du campement

Tout au long du week-end, de nombreux responsables politiques, dont le président François Hollande, ont répété que ce nouveau campement serait évacué. La date de cette évacuation, qui sera la troisième en moins de six mois, n’a pour autant pas été précisée.

Depuis le Ghana, où il est en visite officielle, le premier ministre, Manuel Valls, a indiqué que l’évacuation du camp sera « traitée » la « semaine prochaine », confirmant l’imminence de l’opération déjà annoncée par le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve.

Dans l’idée de contrer ces campements, la maire de Paris, Anne Hidalgo, prévoit d’ouvrir sous peu un centre d’accueil humanitaire, pour prendre en charge les migrants pendant quelques jours avant de les répartir dans des structures d’hébergement plus pérennes en régions. Ce centre d’hébergement est « prêt à ouvrir ses portes », a indiqué sur RMC Colombe Brossel, adjointe à la mairie de Paris, sans toutefois préciser la date exacte :

Le gouvernement travaille par ailleurs pour créer près de 9 000 places supplémentaires dans des centres d’accueil et d’orientation.