Près de 6,3 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes, hier, afin de se prononcer sur ce texte que le président, Alassane Ouattara, a porté à bras-le-corps en espérant tourner définitivement la page des troubles politiques ouverte en 2002. | SIA KAMBOU / AFP

Le oui à la nouvelle Constitution ivoirienne a obtenu 93,42 % des suffrages au référendum boycotté par l’opposition, a annoncé mardi 1er novembre le président de la Commission électorale indépendante, Youssouf Bakayoko. La participation n’a atteint que 42,42 % des près de 6,3 millions d’électeurs qui étaient appelés aux urnes. L’adoption du texte voulu par le président Alassane Ouattara ne faisait aucun doute, le taux de participation étant le principal enjeu de ce scrutin.

Selon le pouvoir, la nouvelle Constitution prévoit notamment la création d’un poste de vice-président et d’un Sénat. Elle évacue notamment le concept d’« ivoirité » en clarifiant les conditions d’éligibilité du président. Cette dernière disposition, gravée dans le marbre de la Constitution du 23 juillet 2000, a été à l’origine de moult déchirements. Elle prévoit que le président de la République « doit être ivoirien d’origine, né de père et de mère eux-mêmes ivoiriens d’origine » – article 35 de l’actuelle loi fondamentale.