Alain Juppé, Valérie Pécresse et Nicolas Sarkozy lors d’un meeting pendant la campagne des élections régionales, le 27 septembre 2015. | DOMINIQUE FAGET / AFP

Valérie Pécresse, présidente Les Républicains (LR) de la région Ile-de-France, annonce son soutien dès le premier tour de la primaire de la droite pour l’élection présidentielle de 2017 à Alain Juppé, qui « saura restaurer l’autorité de l’Etat » et « relever la fonction présidentielle ».

Dans un entretien au Figaro, publié mardi 1er novembre, l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, qui soutint François Fillon face à Jean-François Copé pour la présidence de l’UMP en 2012, explique : « J’ai longuement réfléchi à ce qui, pour moi, est le meilleur choix pour le pays aujourd’hui et j’ai décidé de soutenir dès le premier tour Alain Juppé. Il sera un président fort, qui saura réformer et restaurer l’autorité de l’Etat. »

« Après cinq ans de mandat de François Hollande, il est impératif de relever la fonction présidentielle, qui a été abaissée. Il est l’homme qu’il faut pour cela », dit-elle, en appelant « tous les électeurs de la droite et du centre » à se mobiliser.

« Une femme à Matignon ? »

Mme Pécresse ajoute que ce choix a été « difficile à faire », car elle a « des liens avec beaucoup de candidats ».

« J’ai été la ministre de Nicolas Sarkozy et de François Fillon. Je sais que François Fillon a l’étoffe d’un homme d’Etat. Mais je pense que le score entre les deux favoris [Alain Juppé et Nicolas Sarkozy] va être serré et qu’il faut faire un choix clair dès le premier tour de la primaire. L’enjeu est maximum. »

Se sent-elle concernée quand Alain Juppé déclare « pourquoi pas une femme à Matignon ? » s’il remporte la présidentielle ? Mme Pécresse, qui se voit en Merkel à la française, répond que « la question ne se pose pas ».

« Je suis parfaitement heureuse à la présidence de l’Ile-de-France et je m’y donne à 150 % ! Mon objectif est d’en faire la première région d’Europe. »

Avec Xavier Bertrand, Valérie Pécresse faisait partie des derniers « poids lourds » des Républicains à ne pas avoir pris position en faveur d’un des candidats à la primaire de la droite. « Tout le monde me drague », ironisait-t-elle, à la fin d’août, ajoutant sur un ton humoristique : « Il va falloir que je fasse mon choix vite, sinon je vais passer pour une allumeuse ! » C’est désormais chose faite.