Le président sud-africain Jacob Zuma a retiré, mercredi 2 novembre, son recours devant la justice pour empêcher la publication d’un rapport sur la corruption au sommet de l’Etat potentiellement très embarrassant, au moment où se multiplient les appels à sa démission, a affirmé son avocate, Anthea Platt, devant un tribunal de Pretoria : « J’ai pour instruction de retirer le recours », a-t-elle déclaré à l’ouverture de l’audience mercredi.

Ce rapport très attendu a été rédigé par la médiatrice de la République, Thuli Madonsela juste avant qu’elle ne quitte son poste, mi-octobre.

Il concerne principalement des soupçons de trafic d’influence de la sulfureuse famille d’hommes d’affaires Gupta sur le président Zuma au point de lui imposer la nomination de certains ministres pour favoriser leurs intérêts.

Trafic d’influence

S’il reconnaît être proche de la famille Gupta, le chef de l’Etat a toujours nié toute pression dans ses décisions politiques.

Mercredi, plusieurs partis d’opposition et des membres de la société civile manifestaient dans les rues de Pretoria pour réclamer la démission de Jacob Zuma.

Cette affaire nourrit également une véritable guerre politique au sein du parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), où s’affrontent le camp du président Zuma et celui des frondeurs mené par le ministre des finances, Pravin Gordhan.

Mardi, dans une charge inédite contre le président sud-africain, la très respectée Fondation Nelson-Mandela, a également appelé, mardi, au départ du chef de l’Etat.