L’armée turque s’est positionnée non loin de la ville de Silopi, à la frontière avec la Syrie. | BULENT KILIC / AFP

Une simple mesure de précaution et non pas une menace. Le vice-premier ministre turc, Numan Kurtulmus, a justifié mercredi 2 novembre l’envoi de troupes à la frontière entre la Turquie et l’Irak. Des chars et des véhicules blindés se sont notamment positionnés aux alentours de la ville turque de Silopi.

La Turquie redoute notamment que les milices chiites, qui participent à l’offensive pour reprendre Mossoul à l’organisation Etat islamique, se livrent à des exactions contre les populations sunnites de la région. Ankara craint également que les combattants kurdes du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) profitent de cette occasion pour renforcer leurs positions sur le terrain.

« Je considère les mots d’Abadi comme exagérés »

Face à ces mouvements à sa frontière, le premier ministre irakien Haïdar Al-Abadi a prévenu la Turquie qu’il répondrait à toute violation de son territoire. « Si [les Turcs] entrent, nous sommes prêts à les affronter. Toute invasion de l’Irak peut conduire à un démembrement de la Turquie », a-t-il menacé.

Le vice-premier ministre turc M. Kurtulmus a ainsi appelé à l’apaisement mercredi sur la chaîne NTV.

« Je considère les mots d’Abadi comme exagérés. Abadi doit faire des déclarations qui apaisent les tensions. »