Le bâtiment du Comité olympique russe à Moscou, en juillet 2016. | NATALIA KOLESNIKOVA / AFP

Le Parlement russe a voté jeudi 3 novembre une loi qualifiant de « crime » le fait de forcer un sportif à se doper, alors que la Russie a frôlé l’exclusion des JO 2016 après avoir été accusée d’organiser un dopage d’Etat.

Cette loi, qui doit encore être approuvée par le Sénat et le président, Vladimir Poutine, avant d’entrer en vigueur, prévoit des peines d’un an de prison ferme pour les entraîneurs reconnus coupables d’avoir eu recours à la violence ou aux menaces afin qu’un sportif se dope.

« Il s’agit bien entendu d’une réponse aux critiques venant de l’étranger, qui accusent notre pays d’avoir prétendument eu un programme d’Etat favorable au dopage », a déclaré le président du Comité olympique russe (COR) et député, Alexandre Joukov. Cette loi prouve que le gouvernement a « une politique de tolérance zéro » envers le dopage, a-t-il assuré aux agences de presse russes.

Une loi similaire en préparation pour les sportifs

De son côté, le député et membre du comité parlementaire pour le sport, Dmitri Svichtchev, a annoncé préparer une deuxième loi similaire, visant cette fois les sportifs russes ayant accepté de se doper. « Je peux désormais dire que tous nos engagements envers le programme antidopage ont été remplis », a-t-il déclaré.

La Russie est empêtrée dans un vaste scandale de dopage depuis la publication en novembre 2015 d’un rapport de l’Agence mondiale antidopage (AMA) sur un système de dopage organisé dans l’athlétisme russe. La Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) avait alors suspendu la Russie de toute participation aux compétitions internationales d’athlétisme. Plus de 110 de ses sportifs, dont la quasi-totalité de ses athlètes, n’ont pas pu participer aux JO 2016, le pays échappant de peu à une exclusion collective.

Au début d’août, le Comité international paralympique a ensuite exclu le Comité paralympique russe en raison de ce scandale, privant tous les sportifs russes des Jeux paralympiques à Rio. Moscou reste encore dans le viseur des instances antidopage : l’AMA a annoncé le mois dernier que la deuxième partie du rapport McLaren, publié en juillet et incriminant largement la Russie, sera publiée en décembre.