La justice belge a donné jeudi 3 novembre son accord de principe à la remise à la France de Mehdi Nemmouche, tueur présumé du Musée juif de Bruxelles en 2014 et soupçonné par Paris d’avoir été l’un des geôliers de quatre journalistes français quand il furent retenus en otages en Syrie.

Il pourra être remis quand la Belgique « n’en aura plus besoin » dans le cadre de l’enquête en cours sur l’attentat qui avait fait quatre morts le 24 mai 2014, a indiqué à l’AFP un porte-parole du parquet fédéral belge, après une décision d’une juridiction d’instruction bruxelloise de « rendre exécutoire » le mandat d’arrêt européen délivré à son encontre par la France. S’il peut dorénavant être remis à la France à tout moment, Mehdi Nemmouche devrait toutefois encore rester en Belgique dans l’immédiat, a précisé la source.

Pas de date fixée au procès

Le 24 mai 2014, un homme avait ouvert le feu dans le hall d’entrée du Musée juif de Bruxelles, tuant deux touristes israéliens, une bénévole française et un jeune employé belge. L’auteur présumé, Mehdi Nemmouche, un Français au « profil djihadiste » radicalisé en prison et passé par la Syrie, avait été arrêté six jours plus tard à la gare routière de Marseille et extradé deux mois plus tard en Belgique.

Il a été inculpé par un juge d’instruction bruxellois pour « assassinats dans un contexte terroriste » et est incarcéré dans l’attente d’un procès dont la date n’a pas encore été fixée.

Il a également été identifié comme l’un de leurs anciens geôliers par quatre journalistes français – Didier François, Pierre Torrès, Edouard Elias et Nicolas Hénin – libérés en avril 2014 après avoir passé dix mois comme otages en Syrie, raison pour laquelle la France a également lancé des poursuites contre lui.