Si un accord de compétitivité est trouvé, Renault propose 3 000 CDI en trois ans. | BERTRAND GUAY / AFP

Renault a proposé vendredi 4 novembre à ses syndicats de recruter 3 000 personnes en CDI en France entre 2017 et 2019, ainsi que la réduction de moitié du nombre d’intérimaires. La condition pour rendre ce plan effectif est de trouver un nouvel accord de compétitivité alors qu’un cycle de négociations a été ouvert à la fin de septembre avec les organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CGT et FO).

Pour ces nouvelles discussions, les syndicats demandent notamment l’accélération des recrutements en CDI et la diminution du nombre d’emplois précaires. Le constructeur automobile s’était par ailleurs déjà engagé à signer sur cette même période 6 000 contrats jeunes, alternants et stagiaires, dont une partie obtiendra ensuite un des CDI annoncés.

Des ventes qui progressent

Cet accord de négociation doit succèder à celui signé en 2013 et portant sur la période 2014-2016. Selon la direction, il se soldera à la fin de 2016 par 9 200 départs sur trois ans et 3 000 embauches, contre 730 prévues initialement.

Le groupe, qui espère aboutir à un accord avant la mi-décembre, n’a cette fois pas chiffré d’éventuels départs pour la période 2017-2019 qui accompagneront parallèlement l’évolution future des effectifs. Mais selon les calculs de la CFE-CGC, ces recrutements annoncés vendredi par la direction compenseront à peine le nombre de départs naturels (retraite, démission..) des trois prochaines années.

Toutefois, au niveau des ventes de voitures, la situation s’améliore pour Renault, qui est en train de rattraper PSA. Sur les neuf premiers mois de l’année, le constructeur français a vu ses immatriculations progresser de 9,2 % en France, par rapport à la même période en 2015.

En septembre, la marque au losange a même doublé son rival en matière de volume de vente. Ses ventes ont en effet bondi de 8,2 %. Renault profite notamment du renouvellement, en ce moment, d’une grande partie de sa gamme.