Donald Trump en compagnie de Chris Christie lors d’un déplacement de campagne à Colombus ( Ohio) le 1er mars 2016. | JOHN MINCHILLO / AP

  • Le fait du jour

Le directeur de l’équipe de transition du candidat républicain pour l’accession à la Maison Blanche, Chris Christie, gouverneur du New Jersey, a peut-être perdu, vendredi 4 novembre, ses chances de jouer un rôle auprès de Donald Trump en cas de victoire du milliardaire. Deux de ses proches collaborateurs ont été condamnés pour violation des droits civiques, collusion et escroquerie dans le cadre d’une affaire, dite du Bridgegate, qui remonte à l’été 2013.

A l’époque, des membres de l’entourage de Chris Christie avaient fermé deux des trois voies d’accès au Washington Bridge, créant de gigantesques embouteillages pendant plusieurs jours. Cette décision visait à embarrasser le maire de Fort Lee, une ville à l’entrée du pont. L’édile, démocrate, avait refusé de soutenir le gouverneur lors de sa campagne en vue de sa réélection en 2014. M.Christie a toujours nié être impliqué dans cette affaire.

Le directeur de campagne de Hillary Clinton, John Podesta, a demandé, vendredi à Donald Trump de se séparer du gouverneur, lui suggérant « d’assécher son propre marigot », allusion à une expression régulièrement employée par le candidat républicain pour dénoncer « l’establishment » de Washington. La presse américaine rapportait, vendredi soir, que M.Christie n’assisterait pas au meeting de M. Trump, prévu samedi dans le New Hampshire.

  • La citation du jour

« Le mal est fait »

La directrice de campagne de Donald Trump, Kellyane Conway, s’est réjouie sur MSNBC des conséquences pour Hillary Clinton d’une information erronée divulguée mercredi par un journaliste de la chaîne conservatrice Fox News. Breit Baier avait affirmé que l’enquête sur la fondation Clinton allait « vraisemblablement aboutir à une inculpation » par le FBI de la candidate démocrate. Il a reconnu vendredi que cette affirmation n’était pas étayée et qu’au-delà d’une « maladresse » il s’agissait d’une « erreur ». Il s’en est excusé.

  • Le chiffre du jour

27 %

C’est la proportion d’électeurs de Donald Trump qui assurent, dans un sondage réalisé par CBS et le New York Times, qu’en cas de défaite de leur candidat, ils ne reconnaîtront pas la victoire d’Hillary Clinton. Et ils ne sont que 36 % à estimer important que le perdant accepte publiquement sa défaite, alors que c’est le cas pour 77 % des électeurs démocrates.

  • La vidéo du jour

Obama ne parvient pas à calmer ses troupes : « Hold up ! »

Obama Gets Angry In Fayetteville, NC
Durée : 02:36

Venu en meeting de soutien à Hillary Clinton, à Fayetteville (Caroline du Nord), vendredi, le président Barack Obama a eu bien du mal à ramener le calme dans le public, agacé par la présence d’un supporteur de Donald Trump dans l’assistance. Lorsqu’il y est enfin parvenu, il a rappelé qu’aux Etats-Unis « on respecte la liberté d’expression » et invité la foule à « voter », pas à « huer ».

« Don’t boo, vote », a clamé le président, une formule devenue rituelle comme le « when they go low, we go high », martelé par sa femme Michelle.

  • La photo du jour

Au début de chaque meeting de campagne, le public chante l’hymne national américain « Stars and Stripes », comme ici avant le discours de Donald Trump à Hershey (Pennsylvanie) le 4 novembre. | SPENCER PLATT / AFP

  • A suivre

Hillary Clinton s’entoure de stars afro-américaines pour ses derniers jours de campagne. Après s’être montrée vendredi, lors d’un concert de soutien, aux côtés de la chanteuse Beyonce et de son mari Jay Z, la candidate démocrate sera dimanche en compagnie du basketteur LeBron James, la star des Cavaliers de Cleveland, dans l’Ohio, pour inciter les gens à aller voter. Il s’agit de l’un des Etats clé de la présidentielle. LeBron James a annoncé son soutien à la démocrate au mois d’octobre.