A submariner walks along class Imoca monohulls at the Sables d'Olonne harbour on November 5, 2106 on the eve of the start of the Vendee Globe solo around-the-world sailing race. / AFP / DAMIEN MEYER | DAMIEN MEYER / AFP

Le soleil est au rendez-vous en ce premier week-end de novembre, aux Sables-d’Olonne, pour le départ du huitième Vendée Globe, la course à la voile autour du monde, en solitaire, sans escale et sans assistance. Les skippeurs s’affèrent aux derniers préparatifs, aux dernières interwiews, partagent leurs derniers moments avec leurs proches, sous le regard du public venu en masse ce samedi 5 novembre.

Le public est l’autre ingrédient indissociable du départ du Vendée Globe. Chaque année, il est toujours plus nombreux. Et cette année, le phénomène est renforcée par une météo très clémente. « Nous avons pu ouvrir le Village tous les jours durant trois semaines. D’habitude, nous sommes toujours obligés de le fermer au moins une journée », analyse Yves Auvinet, président du conseil départemental de Vendée et président de la SAEM Vendée – Vendée Globe, la société organisatrice de l’épreuve créée en 2003.

Bientôt un million de personnes

Et cela se traduit dans les chiffres de fréquentation. Selon les premières estimations, ce sont près de 700 000 personnes qui se sont déplacés lors des deux premières semaines d’ouverture du village-départ du Vendée Globe. Le million devrait être atteint à la fin de cette semaine. Pour le départ, dimanche 6 novembre, ce sont trois cents à trois cent cinquante mille personnes qui sont attendues le long du chenal des Sables d’Olonne et le long de la plage, selon les organisateurs. Au total, c’est 1,3 à 1,4 millions de personnes qui seront venues à un moment ou à un autre entre le 15 octobre et le 6 novembre. Un chiffre comparable à la septième édition en 2012-2013 où 1,3 millions de personnes avaient fait le déplacement.

« C’est un grand bonheur de vivre ce que nous vivons depuis trois semaines » poursuit M. Auvinet, « Nous avons un public au rendez-vous et ces personnes sont heureuses ». Et cela se voit sur le village-départ, même si certains sont déçus de ne pouvoir accéder aux pontons, fermés ce samedi, pour que les skippeurs et leurs équipes techniques puissent faire les derniers préparatifs en toute tranquilité. « C’est un peu frustrant de pas pouvoir descendre sur les pontons », raconte Sophie venue de Longjumeau, dans l’Essone, avec ses trois enfants. Mais pour tous c’est l’exploit humain, la prouesse technique, l’aventure qui commence demain qui les ont attirés, amoureux de la mer ou pas. Comme Liliane, cette passionnée venue de Paris : « J’ai un cahier avec tous les skippeurs, leurs parcours. Je n’ai pas raté un départ depuis 1992. C’est une course formidable. ».

Et cette affluence, c’est l’assurance de retombées économiques pour la ville des Sables d’Olonne et le département de la Vendée. Les hôtels sont complets à des kilomètres à la ronde, les restaurants sont pleins. « C’est pratiquement une saison touristique en plus, » explique M. Auvinet, président du conseil départemental. « Pratiquement un juillet-août bis. Entre octobre 2012 et mars-avril 2013, le Vendée Globe a représenté plus de 300 000 nuitées supplémentaires ». Des retombées touristiques mais aussi économiques. « Les teams, au total, investissent plus de cent millions d’euros, » continue l’élu.

Demain dimanche, le public sera au rendez-vous tôt. « Il faut venir dès cinq heures pour être bien placé », confie Claudie qui tient à encourager les ving-neuf skippeurs de cette huitième édition, avant leur départ pour trois mois seuls en mer.