Le candidat de l’opposition socialiste, le général Roumen Radev, lors d’une conférence de presse, à Sofia le 6 novembre 2016. | DIMITAR DILKOFF / AFP

Les premiers résultats partiels officiels publiés lundi 7 novembre donnaient Roumen Radev en tête du premier tour de l’élection présidentielle avec 25,67 % des voix. La candidate de la majorité et présidente du parlement, Tsetska Tsatcheva, est arrivée deuxième avec 22,02 % des voix.

Candidat de l’opposition socialiste, le général Radev est un ancien commandant des forces aériennes. Il est favorable à de meilleures relations avec Moscou.

Dans ce scrutin, le premier ministre Boïko Borissov (conservateur) a mis son mandat en jeu. Il a affirmé son intention de démissionner si Mme Tsatcheva, qu’il soutient, perdait le second tour le 13 novembre, dans le but de provoquer des législatives anticipées avant le terme de son mandat, prévu en 2018.

Risques d’instabilité

Des législatives risquent d’entraîner une période d’instabilité, selon les analystes. Même si le parti des Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie (GERB) du premier ministre est favori pour les remporter, « des élections anticipées donneront un Parlement qui aura du mal à constituer un gouvernement », selon Boriana Dimitrova, directrice de l’institut Alpha Research.

Le candidat nationaliste Krassimir Karakatchanov arrivé troisième des 21 candidats avec 15,10 % des voix, selon les résultats officiels, n’a pas donné de consigne de vote pour le ballottage. Il est suivi avec 10,74 % par l’homme d’affaires critique du gouvernement, Dimitar Marechki, qui a rassemblé un vote de protestation.

Avec un résultat de 6,14 %, Traïtcho Traïkov, candidat du Bloc réformateur qui participe à la coalition gouvernementale, devrait soutenir Mme Tsatcheva. Le Mouvement des droits et des libertés (MDL), parti de la minorité turque, dont le candidat, Plamen Orecharski, a obtenu 5,77 %, a appelé dès dimanche soir à voter pour M. Radev.