En une décennie, Paris a perdu plus de 15 % de ses places de parking de surface. | ANA AREVALO / AFP

Le passage au privé de la gestion des 140 000 places de parking en surface dans les rues de Paris à partir du 1er janvier 2018 a été entériné mardi par le Conseil de Paris. La réforme doit permettre à la Ville de s’assurer d’un meilleur recouvrement des frais de stationnement. La mairie estime en effet à plus de 90 % le nombre de fraudeurs, ce qui représenterait un manque à gagner annuel de 300 millions d’euros.

Les agents chargés du stationnement devraient ainsi revenir dans le giron municipal, et être affectés à d’autres missions de service public.

« Privatisation »

Cette réforme a suscité un vif débat au sein du Conseil de Paris même au sein de la majorité municipale, ses détracteurs dénonçant une « privatisation ». Elle a été votée au terme de tractations de dernière minute par 74 voix pour (socialistes et radicaux de gauche), 68 contre (communistes, Parti de gauche et Les Républicains) et 13 abstentions (écologistes). Le choix de l’UDI-MoDem de laisser ses élus libres de leur vote a été déterminant.

Les Républicains, qui ont voté contre, ont jugé que la réforme était un « pas timide dans la bonne direction », a déclaré Philippe Goujon, député-maire du 15e arrondissement. Pour le groupe communiste, très en pointe contre le projet, la gestion du stationnement devait « rester exercée par le service public ». « On va se faire matraquer ! », a lancé Danielle Simonnet (Parti de gauche), considérant que cette « fonction régalienne ne devrait pas échapper à l’Etat ».