Choi Soon-sil (au centre), au cœur d’un scandale politique en Corée du sud lors de son arrivée au bureau du procureur à Séoul, le 31 octobre. | KIM HONG-JI / REUTERS

Le parquet sud-coréen a mené une descente mardi 8 novembre au quartier général de Samsung Electronics dans le cadre de son enquête sur un scandale politique retentissant centré sur la confidente de la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye.

« Nous [y] menons des recherches », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) un porte-parole du parquet, sans autre précision. D’après les médias locaux, le géant sud-coréen a pu verser jusqu’à 2,8 millions d’euros à Choi Soon-Sil, l’amie de 40 ans de Mme Park, pour financer la formation équestre de sa fille en Allemagne.

Samsung a déclaré qu’il collaborerait à toutes les enquêtes, mais s’est refusé à tout commentaire sur la descente de mardi.

Cote de confiance au plus bas

Mme Choi a été arrêtée pour fraude et abus de pouvoir. Elle est accusée de s’être servie de ses relations d’amitié avec la présidente pour contraindre des conglomérats comme Samsung à verser des donations à des fondations douteuses, sommes dont elle se servait ensuite à des fins personnelles. Il lui est en outre reproché de s’être mêlée des affaires de l’Etat, y compris d’avoir eu son mot à dire sur la nomination de hauts responsables.

Le scandale a débouché sur des appels à la démission de Mme Park, et porte sérieusement atteinte à la crédibilité de son gouvernement alors qu’il lui reste plus d’un an de mandat. Pour tenter de regagner la confiance de l’opinion, elle a procédé à un vaste remaniement de ses ministres et de son entourage, et désigné un nouveau chef du gouvernement extérieur à sa formation, le parti conservateur Saenuri.

La présidente s’est déjà excusée à deux reprises pour ce scandale, mais cela n’a pas empêché sa cote de confiance d’être tombée à 5 %, un plus bas historique depuis la mise en place de cet indicateur en 1988.