Le premier ministre estonien désavoué, Taavi Roivas, lors d’une conférence de presse à Stockholm (Suède), le 27 mai 2015. | BERTIL ERICSON / AFP

Après la chute de la coalition tripartite au pouvoir, c’est au tour du premier ministre Taavi Roivas d’être désavoué. Mercredi 9 novembre, il a perdu le vote de confiance au Parlement, ce qui entraîne automatiquement la chute de son gouvernement, a annoncé la télévision publique.

La motion a été adoptée par 63 députés, tandis que 28 ont voté contre. Lundi, le parti social-démocrate et les conservateurs avaient réclamé le départ du premier ministre, faisant tomber la coalition gouvernementale tripartite.

La présidente Kersti Kaljulaid devrait entamer immédiatement des négociations avec les chefs des partis politiques pour former un nouveau gouvernement. Le principal parti d’opposition, le centre, est pressenti pour conduire une coalition. Son chef Juri Ratas, 38 ans, pourrait succéder à M. Roivas.

Sa politique économique en ligne de mire

Au total, cinq partis se sont unis pour forcer le départ de Taavi Roivas auquel ils reprochaient son incapacité à prendre des décisions nécessaires, notamment dans le domaine de l’économie.

Ils ont, par ailleurs, cité sa grande lenteur dans la nomination d’un représentant estonien à la Cour des comptes européenne et son incapacité à mettre fin à la nomination de responsables politiques dans les conseils d’administration des sociétés publiques.

Sur le plan européen, la politique étrangère de Tallinn ne devrait pas subir de modifications, selon des experts, alors que l’Estonie doit prendre la présidence tournante de l’UE au second semestre 2017.