Les forces irakiennes sont accusées de torture et d’homicides dans la bataille de Mossoul. | LAURENT VAN DER STOCKT POUR LE MONDE

Alors que la bataille contre l’organisation Etat islamique (EI) se poursuit à Mossoul, l’armée irakienne est accusée de torture, jeudi 10 novembre, par Amnesty International. Certains de ces faits se sont déroulés le 21 octobre, au sud de Mossoul, dans la région d’Al-Choura dans le cadre de l’offensive pour reprendre la ville des mains des djihadistes de l’EI.

Dix hommes et un adolescent se sont présentés aux forces irakiennes en agitant « un tissu blanc » et en soulevant « leur chemise pour montrer qu’ils ne portaient de ceintures explosives ». Trois de ces hommes, soupçonnés d’appartenir à l’EI, sont alors éloignés du groupe, passés à tabac et abattus par les forces irakiennes, selon Amnesty International.

La police fédérale nie les faits

Leurs cadavres ont été retrouvés cinq jours plus tard, précise l’ONG. Le même jour, un autre homme aurait été abattu en courant vers des hommes en uniforme de police, soulevant également ses vêtements pour montrer que ce n’était pas une menace. Deux autres hommes, emmenés par les forces irakiennes, ont été retrouvés morts.

L’ONG a ainsi exhorté le gouvernement de Bagdad à « enquêter de toute urgence sur les allégations selon lesquelles des combattants en uniforme de la police fédérale irakienne ont torturé et exécuté des villageois qu’ils avaient faits prisonniers ». De son côté, la police fédérale a publié un communiqué niant l’implication de ses forces dans ces exécutions extrajudiciaires.