Le premier ministre Justin Trudeau s’est dit prêt à renégocier l’Alena avec Donald Trump. | © Ben Nelms / Reuters / REUTERS

Les réactions des dirigeants internationaux se poursuivent jeudi 10 novembre deux jours après l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche.
La politique étrangère du nouveau président s’apparente toutefois toujours à un grand saut dans l’inconnu. « Je veux être imprévisible », avait lancé en avril M. Trump, lors de son unique discours de politique étrangère en avril.

  • L’Alena renégocié ?

Du côté du Canada, le premier ministre Justin Trudeau s’est dit « ouvert » jeudi 10 novembre à discuter avec le nouveau président américain d’une renégociation de l’accord de libre-échange nord-américain (Alena).

Comme souhaité par M. Trump durant sa campagne. « Si les Américains veulent parler de l’Alena ou de n’importe quel autre accord commercial, [le Canada] est toujours ouvert pour en discuter avec eux, pour voir comment les travailleurs et les citoyens des deux pays peuvent en tirer plus d’avantages, et comment augmenter la croissance économique », a fait savoir M. Trudeau.

M. Trump avait plaidé durant sa campagne pour un retour à davantage de protectionnisme aux Etats-Unis, évoquant maintes fois une renégociation, voire une abrogation de l’Alena conclu entre le Mexique, le Canada et les Etats-Unis.

  • Theresa May invitée à la Maison Blanche

En Grande-Bretagne, Downing Street a annoncé jeudi que M. Trump a invité la première ministre Theresa May à lui rendre visite « aussi vite que possible ». Les deux dirigeants sont « tombés d’accord sur le fait que la relation entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni était très importante et très spéciale ».

La dirigeante conservatrice a ajouté également « son souhait de renforcer le commerce et les investissements bilatéraux avec les Etats-Unis », alors que le Royaume-Uni se dirige vers le Brexit.

  • Hollande prévient les Européens

François Hollande a ainsi notamment appelé les Européens à être « clairs et lucides et capable de relever les défis » sur les questions de sécurité, économiques ou climatiques, après l’élection américaine.

« Et puis il y a les questions de liberté, de dignité, d’égalité entre les sexes qui fondent les valeurs communes que nous partageons, que nous devons partager avec les Etats-Unis. »