Une pancarte indiquant l’adresse de la Bourse américaine de Wall Street à New York. | BRYAN R. SMITH / AFP

A la surprise générale, le Dow Jones évoluait à des niveaux records à l’ouverture de Wall Street, jeudi 10 novembre, conservant l’élan acquis après l’élection de Donald Trump à la présidence américaine.

Vers 14 h 35 GMT, le Dow Jones Industrial Average gagnait 98,17 points, soit 0,53 %, à 18 687,86 points. Dans les premières minutes de l’ouverture, il est monté jusqu’à 18 712,55 points, un niveau jamais atteint en cours de séance. Le Nasdaq, à dominante technologique, prenait 28,77 points, soit 0,55 %, à 5 279,84 points.

La Bourse américaine poursuit sur sa lancée

La veille, jour de l’élection de Donald Trump, la panique s’était temporairement emparée des investisseurs. Sous l’effet conjugué de la surprise, marchés monétaires et actions avaient dévissé de concert, avant de se stabiliser. En fin de journée, la Bourse de New York avait même déjoué la plupart des pronostics en montant nettement. L’indice vedette Dow Jones Industrial Average avait pris 1,40 %, à 18 589,69 points, et le Nasdaq 1,11 %, à 5 251,07 points.

Désormais, « la Bourse américaine poursuit sur sa lancée, (...) les marchés réagissant favorablement à la victoire inattendue mardi de Donald Trump face à Hillary Clinton à l’issue de l’élection présidentielle », ont résumé dans une note des experts de Charles Schwab.

Cette réaction favorable est d’autant plus surprenante que, lors de la campagne, Wall Street avait généralement baissé lorsque l’actualité était jugée défavorable à Mme Clinton, la démocrate étant largement présentée comme un gage de continuité par contraste avec un Donald Trump imprévisible.

Un programme rassurant

Parmi les explications avancées de cette bonne disposition, certains analystes estimaient que les investisseurs cherchaient à se concentrer sur les aspects perçus comme favorables du programme de M. Trump. Le milliardaire a notamment annoncé un plan de relance des infrastructures et d’importantes baisses d’impôt. Les investisseurs ont toutefois préféré occulter les éléments jusqu’alors mis en avant comme menaçants, en premier lieu le protectionnisme affiché du républicain.

Même si les esprits restaient largement dominés par l’issue des élections, avec aussi la victoire du camp républicain aux législatives, les investisseurs ont aussi pu bénéficier jeudi du soutien de l’annonce d’un recul plus marqué que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis.