Melania Trump le jour du vote, à New York. | CARLO ALLEGRI / REUTERS

La troisième épouse de Donald Trump sera, le 20 janvier, la première dame des Etats-Unis. La première aussi à être d’origine étrangère depuis Louisa Quincy Adams, en 1825, et la seconde femme d’un divorcé après Nancy Reagan. Melania Trump, 46 ans, a accompagné son mari lors de sa visite à la Maison Blanche et au Congrès, jeudi 10 novembre. Mais elle n’a jamais dissimulé le peu de goût que lui inspirait la politique et son souhait de consacrer le plus de temps possible à l’éducation de son fils, Barron, 10 ans, cinquième enfant de l’homme d’affaires.

Après s’être montré d’une discrétion qui confinait à l’absence pendant la course à l’investiture républicaine, l’ancien mannequin né dans l’actuelle Slovénie s’est contentée d’une sorte de service minimum une fois acquis le succès du milliardaire, en mai. Son premier grand discours, prononcé lors de la convention républicaine de Cleveland, a tourné au fiasco lorsqu’il est apparu que sa « plume » s’était considérablement inspirée d’une intervention de Michelle Obama. Ce que l’équipe de campagne du milliardaire avait été contrainte de reconnaître.

Souvent éclipsée par la première fille de M. Trump, Ivanka, Mme Trump s’est prudemment limitée par la suite à une fonction de figuration lors des moments forts de la campagne, notamment les trois débats présidentiels. La controverse créée le 7 octobre par la diffusion d’une vidéo de 2005, année de leur mariage, dans laquelle le milliardaire multipliait les propos obscènes à propos des femmes, a cependant contraint son épouse à sortir de cette zone de confort et à défendre la moralité du candidat républicain, mise à mal par des accusations d’attouchements sexuels précipitées par le scandale.

Quolibets

Le 27 octobre, le milliardaire a semblé prendre de court son épouse, une nouvelle fois à ses côtés, lorsqu’il a annoncé, au cours d’un entretien sur la chaîne de télévision ABC, qu’elle allait prononcer « deux ou trois discours, des grands discours, des discours importants ». Un « Oh ! », trahissant la surprise a alors échappé à Melania Trump.

Elle s’est toutefois exécutée au cours d’une réunion publique à Berwyn, en Pennsylvanie, le 3 novembre, consacrée à un thème inattendu, le harcèlement sur Internet. « Notre culture est devenue trop méchante et trop brutale, en particulier pour les enfants et les adolescents, a-t-elle déclaré. Cette nouvelle intervention a déclenché cependant de nouveaux quolibets sur les réseaux sociaux, compte tenu de la prédisposition de son mari à agresser ses contempteurs sur Twitter.

Jeudi, Melania a été reçue au 1600 Pennsylvania Avenue par Michelle Obama, une femme qui a au contraire marqué la campagne par deux discours talentueux prononcés en juillet et en octobre. Selon le porte-parole de la présidence, Josh Earnest, la conversation a porté sur la difficulté d’élever des enfants à la Maison Blanche.