Le président colombien Juan Manuel Santos, le 12 novembre. | JUAN DAVID TENA / AFP

La guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et le gouvernement colombien ont annoncé, samedi 12 novembre, à Cuba s’être entendus sur un traité de paix remanié pour tenter de sauver l’accord historique mettant fin à cinquante-deux années de guerre et rejeté par référendum début octobre.

Ce texte « contient des changements, des précisions et des contributions de divers secteurs de la société », ont détaillé les deux parties dans un communiqué commun publié à La Havane et lu par des diplomates de Cuba et de Norvège, pays garants du processus de paix.

« Un compromis entre tous les Colombiens »

Les FARC et l’exécutif emmené par le président Juan Manuel Santos tenaient depuis le 22 octobre dans la capitale cubaine des discussions sur les modifications pouvant être apportées pour sauvegarder l’accord signé le 26 septembre après quatre ans de négociations sur l’île. Celui-ci avait été rejeté à la surprise générale par la population le 2 octobre, empêchant sa mise en application.

Le texte initial prévoyait que les guérilleros déposent les armes et deviennent un parti politique, mais le camp du « non » en Colombie, mené par l’ex-chef de l’Etat Alvaro Uribe, prônait des sanctions plus sévères.

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« Le nouvel accord doit constituer un compromis entre tous les Colombiens qui contribue à dépasser la polarisation et rassemble toutes les expressions politiques et sociales », ont souligné les négociateurs. Les parties n’ont pas précisé si une consultation serait à nouveau organisée pour valider ce traité.