Nicolas Sarkozy à Bordeaux, le 12 novembre. | GEORGES GOBET / AFP

Le candidat à la primaire de la droite Nicolas Sarkozy a proposé, dimanche 13 novembre, la mise en place d’une taxe carbone sur les produits américains importés en Europe si le président élu Donald Trump dénonçait l’accord de Paris sur le climat.

« Donald Trump a dit qu’il ne respecterait pas – on verra s’il tient cet engagement – les conclusions de l’accord de Paris sur le climat. Eh bien je demande que l’Europe se dote d’une taxe carbone aux frontières de l’Europe, une taxe de 1 à 3 %, pour tous les produits qui viendraient des Etats-Unis, si les Etats-Unis s’exonèrent des règles environnementales que nous, nous imposons à nos entreprises. »

« On ne peut pas se retrouver dans une situation où nos entreprises ont des obligations mais où on continue à importer des produits venant de pays qui ne respectent aucune de ces obligations », a-t-il plaidé sur TF1.

« Buy European Act » et « taxe anti-dumping »

L’ex-chef de l’Etat, jugeant que l’Europe ne pouvait plus « être faible » ni « naïve », a également proposé – comme il l’avait fait lors de sa campagne perdue de 2012 – un « Buy European Act », calqué sur la loi américaine dite « Buy American Act » qui oblige l’Etat à acheter des produits construits aux Etats-Unis.

L’ancien chef de l’Etat a fait une troisième proposition : une « taxe anti-dumping » frappant les produits chinois, dans le cas où la Commission reconnaîtrait à la fin de l’année le statut de l’économie de marché à la Chine, réduisant ainsi les barrières douanières à l’importation de produits chinois. « Je crois au commerce, au libre-échange, à la libre circulation des personnes et des biens, mais je veux que dans ce monde sans pitié, avec des leaders de cette nature, l’Europe se réarme et se défende », a-t-il fait valoir.