Le patron de Hyundai, premier constructeur automobile sud-coréen, a été entendu par le parquet qui enquête sur un retentissant scandale de corruption dans lequel est empêtrée la présidente Park Geun-Hye, a rapporté dimanche 13 novembre l’agence Yonhap.

Chung Mong-Koo a été auditionné entre samedi soir et dimanche matin, en même temps que d’autres dirigeants d’importants conglomérats comme le groupe Hanwha, affirme le média, citant une source au parquet de Séoul. L’héritier présomptif du géant Samsung, Lee Jae-Yong, devrait lui être entendu dimanche dans ce dossier.

Le scandale qui fait rage depuis trois semaines est centré sur l’amie de quarante ans de la présidente, Choi Soon-Sil, qui a été arrêtée pour fraude et abus de pouvoir. Elle est accusée de s’être servie de ses relations d’amitié avec Mme Park pour contraindre des grands groupes à verser des donations à des fondations douteuses, sommes dont elle se servait ensuite à des fins personnelles. Mme Choi est également accusée de s’être mêlée des affaires de l’Etat, y compris d’avoir eu son mot à dire sur la nomination de hauts responsables.

Appels à la démission

Le parquet cherche à établir entre autres si la présidente a pu faire pression sur les industriels pour les inciter à verser des millions de dollars aux fondations de son amie. D’après la presse locale, Mme Park aurait rencontré en juillet des hommes d’affaires pour les appeler à financer les fondations de Mme Choi.

Selon les médias sud-coréens, les sociétés auraient versé aux structures en question près de 65 millions d’euros, dont 20 milliards de wons (15,4 millions d’euros) venant de Samsung et 12,8 milliards de wons de Hyundai. Samsung est soupçonné en outre d’avoir versé jusqu’à 2,8 millions d’euros à Mme Choi pour financer la formation équestre de sa fille en Allemagne.

Les appels à la démission visant la présidente se sont multipliés en Corée du Sud. Samedi, une manifestation monstre a réuni un million de personnes, selon les organisateurs, 260 000 selon la police.