Lionel Messi et l’Argentine ont battu la Colombie. | JUAN MABROMATA / AFP

Si la France jouait un match qui comptait pour du beurre face aux Ivoiriens mardi (0-0 à Lens), les éliminatoires au Mondial 2018 battaient leur plein dans la zone Amsud (Amérique du sud) et Concacaf (Amérique du nord, centrale et Caraïbes). L’Argentine s’est notamment remise sur le bon chemin en battant la Colombie tandis que le Brésil a confirmé sa bonne forme contre le Pérou. Les États-Unis ont eux subi une déroute face au Costa Rica.

  • L’Argentine respire grâce à Messi

L’Argentine s’est relancée dans la course à la qualification pour le Mondial 2018 en Russie en battant la Colombie 3 à 0. Son capitaine Lionel Messi, auteur d’un but magistral et de deux passes décisives, a joué un rôle décisif. Il n’aura fallu que neuf minutes à l’Albiceleste pour dissiper les nombreux doutes nés de ses dernières prestations, notamment de sa déroute face au Brésil (3-0) vendredi.

Et comme souvent, Messi a endossé le costume de sauveur d’une sélection mal en point, qui n’avait empoché que deux points lors de ses quatre derniers matches. Dès la neuvième minute, la « Pulga » est fauchée par Wilmar Barrios à 30 m du but colombien : il se fait justice lui-même d’un coup de patte magistral dans la lucarne droite de David Ospina pour son 57e but en 116 sélections.

Enfin, le quintuple ballon d’Or, qui avait brièvement mis un terme à sa carrière internationale après la défaite de l’Argentine en finale de la Copa America 2016, s’est joué une nouvelle fois de Barrios et a trouvé dans la surface de réparation Lucas Pratto. L’attaquant de l’Atletico Mineiro, préféré à Sergio Aguero et Gonzalo Higuain par Edgardo Bauza, a trompé Ospina d’une tête décroisée.

En seconde période, la Colombie, revigorée par le remplacement de Barrios par Macnelly Torres et un marquage très physique de Messi, pointait le bout de son nez par Falcao (62).
Mais Angel di Maria, sur un nouvel exploit personnel de Messi, a définitivement garanti la victoire de son équipe (83e).

Grâce à ce cinquième succès en douze matches, le premier depuis le 1er septembre, l’Argentine s’est replacée à la 5e place avec 19 points, à un point du Chili, vainqueur de l’Uruguay (3-1), qui occupe la 4e place, la dernière directement qualificative pour le Mondial russe. La Colombie a rétrogradé à la 6e place (18 pts).

  • Le Brésil s’impose face au Pérou

Face au Pérou (2-0), le Brésil a signé une sixième victoire consécutive qui le rapproche inexorablement du Mondial 2018. Le Brésil a trouvé l’ouverture peu avant l’heure de jeu grâce à Philippe Coutinho qui s’engouffrait dans la défense péruvienne qui, paniquée, dégageait dans l’axe où se trouvait Gabriel Jesus. Le joueur de Manchester City prenait contre-pied Gallese (58e). Puis, Gabriel Jesus, encore lui, démarquait Augusto qui doublait la mise (79e).

Invaincu depuis la prise de fonction du sélectionneur Tite en juillet, le Brésil va passer l’hiver au chaud et au sommet du classement avec ses 27 points, soit quatre de plus que son premier poursuivant et neuf de plus que le 6e et premier non-qualifié, la Colombie.

  • Les États-Unis surclassés par le Costa Rica

Les États-Unis sont bien mal partis en sombrant mardi face au Costa Rica (4-0), leur deuxième défaite en cinq jours. Battue in extremis par le Mexique vendredi (2-1) à domicile sur un but inscrit à la 89e minute, « Team USA » espérait se racheter à San Jose. Mais, privée de son gardien de but Tim Howard, blessé, et en proie à une grande fébrilité défensive, la sélection dirigée par Jürgen Klinsmann n’a jamais réussi à inquiéter une séduisante équipe du Costa Rica.

Après cette déroute, les États-Unis sont derniers et n’ont désormais plus le droit à l’erreur s’ils veulent terminer à l’une des trois premières places, directement qualificatives pour le Mondial russe, ou à la 4e, synonyme de barrages. « On savait que cela allait être difficile, mais on n’imaginait pas débuter ce dernier tour des qualifications par deux défaites. Le Costa Rica mérite sa victoire, ils ont mieux joué que nous », a admis Klinsmann.

L’autre poids lourd de la Concacaf, le Mexique, a dû se contenter d’un nul face au Panama, surprenant 3e, et accuse deux longueurs de retard sur le Costa Rica, tandis que le Honduras s’est relancé en dominant Trinité-et-Tobago 3 à 1.

Cristian Bolanos et le Costa Rica ont battu les Etats-Unis. | EZEQUIEL BECERRA / AFP

  • En amical, l’Espagne arrache le nul en Angleterre et l’Italie neutralise l’Allemagne

L’Angleterre a craqué : elle est passée près de remporter une convaincante victoire contre une Espagne sans grand relief, mardi en match amical, mais doit se contenter du match nul (2-2) après deux buts espagnols en toute fin de match. Wembley a longtemps cru que le sélectionneur par intérim Gareth Southgate, appelé pour quatre matches par la FA pour remplacer en urgence Sam Allardyce, tenait sa victoire de prestige. Mais l’Angleterre a cédé.
Dans les arrêts de jeu, Isco a placé sa reprise hors de portée de Joe Hart. La « Roja » reste invaincue sous l’ère Lopetegui.

L’Italie et l’Allemagne ont de leur côté fait match nul 0-0 mardi à Milan lors d’un amical qui n’ajoutera pas grand-chose à la légende de leur rivalité, mais qui a sans doute offert plus d’enseignements et de satisfactions aux Azzurri. Il y avait pour les Italiens une revanche à prendre, celle du quart de finale perdu aux tirs à but à l’Euro, et pour les deux équipes le parfum particulier des grands classiques du football européen.