Un soldat marocain devant l’entrée de la COP22 à Marrakech, le 4 novembre 2016. | STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Distribution de bons et de mauvais points sur l’action climatique. Publié mercredi 16 novembre, le Climate Change Performance Index, un rapport annuel qui évalue les politiques de 58 pays, salue cette année les actions de la France et du Maroc, pays hôtes des deux dernières conférences sur le climat.

Dévoilé en marge de la COP de Marrakech, le rapport, rédigé par les organisations Germanwatch et Climate Action Network (CAN), « confirme le décollage des énergies renouvelables et les développements positifs dans le domaine de l’efficacité énergétique ». Toutefois, « si ces tendances encourageantes ont lieu à l’échelle mondiale, la nécessaire transition énergétique est trop lente ».

Bond en avant de la France

La France recueille la meilleure note. Elle doit ce bond en avant à son engagement diplomatique pour la COP21 qu’elle a accueilli en 2015. Toutefois, elle n’atteindra pas ses objectifs de production d’énergies renouvelables en 2020, souligne le rapport.

La Suède et la Grande-Bretagne arrivent respectivement deuxième et troisième. Ces pays bénéficient encore de politiques mises en place par les précédents gouvernements, relève le rapport.

Cependant, « plusieurs pays européens, dont la Grande-Bretagne, la Suède, le Danemark et l’Allemagne risquent de perdre leur place de leader dans le développement des énergies renouvelables », déplore Wendel Trio, directeur du CAN Europe. Il appelle les membres de l’Union européenne à être rapidement plus ambitieux, alors que la commission discute de directives sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

Le Maroc, organisateur de la COP22, continue sa progression dans le classement, juste devant le Danemark, grâce à ses investissements massifs dans les renouvelables et à ses objectifs de long terme ambitieux.

Arabie saoudite, Japon ou Canada à la traîne

L’Arabie saoudite est à la dernière place dans ce classement, qui prend en compte 90 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre dues aux énergies fossiles. Vient ensuite le Japon, avant-dernier, pénalisé par sa volonté de soutenir le nucléaire plutôt que les énergies renouvelables et par son action internationale jugée trop limitée.

En Australie, des progrès ont été enregistrés dans les énergies renouvelables et le niveau des émissions, mais l’efficacité énergétique est en recul. Le Canada, très peu allant ces dernières années dans le domaine climatique sous les mandats de Stephen Harper, est mieux noté en matière d’engagement international depuis l’arrivée de Justin Trudeau au pouvoir, mais des mesures concrètes doivent encore être annoncées.

La Chine et les Etats-Unis, les deux plus gros émetteurs, sont de « mauvais élèves », juge enfin l’Index : les émissions de la Chine augmentent, malgré l’essor des renouvelables, et elles sont reparties à la hausse en 2014 aux Etats-Unis.

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