Des combattants yéménites du Comité de la résistance populaire soutiennent les forces loyales au président Hadi dan sla ville de Taëz, face aux chiites Houthis, le 15 novembre 2016. | AHMAD AL-BASHA / AFP

Le Yémen s’enfonce dans la guerre malgré les tentatives de cessez-le-feu. Au moins cinquante et un combattants ont été tués en vingt-quatre heures dans de violents affrontements entre rebelles et forces loyalistes dans l’ouest du pays, ont indiqué, mercredi 16 novembre, des sources militaires.

Les combats ont opposé les forces loyalistes aux rebelles chiites houthistes autour de Midi, une ville portuaire du nord-ouest du pays, proche de la frontière saoudienne, selon les sources militaires.

Les forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi ont lancé une offensive sur trois axes pour reprendre aux rebelles Midi et Haradh, une localité voisine, dans laquelle elles ont perdu au moins quinze de leurs hommes, ont ajouté ces sources. Elles ont dénombré vingt-trois morts dans les rangs des rebelles.

Initiative de trêve refusée

« Nos opérations militaires se poursuivront pour [les] chasser », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) le colonel Abdel Ghani Al-Chubaili, un officier des forces pro-Hadi qui bénéficient également des frappes aériennes de la coalition arabe sous commandement saoudien.

Dans le Sud-Ouest, neuf rebelles et quatre soldats ont également été tués mercredi dans les combats qui font rage autour de Taëz, la troisième grande ville du Yémen, a indiqué une autre source militaire.

Dans cette ville aux mains des rebelles, les forces pro-Hadi ont réussi à se rapprocher du palais présidentiel et du quartier général de la police, situés dans l’est. Mardi, les combats à Taëz et dans ses alentours avaient déjà fait trente-neuf morts, dont cinq civils, vingt soldats et quatorze rebelles, toujours selon des sources militaires.

7 000 morts

L’intensification des combats intervient alors que le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a proposé mardi une nouvelle initiative de paix prévoyant une trêve à partir de jeudi et un gouvernement d’union nationale. Mais cette offre a été aussitôt rejetée par le gouvernement de M. Hadi.

Jusqu’à présent, toutes les tentatives de trêve ont échoué. La dernière, négociée par les Nations unies, était entrée en vigueur le jeudi 20 octobre. Trois jours plus tard, les deux parties avaient repris les combats. Le conflit au Yémen a fait plus de 7 000 morts et près de 37 000 blessés, selon l’ONU.