Jean-Marie Le Pen lors d’une conférence de presse à Aubigny (Vendée), le 17 janvier 2015. | JEAN-SÉBASTIEN ÉVRARD / AFP

La justice confirme la décision du Front national (FN). Elle a en effet validé jeudi 17 novembre l’exclusion de Jean-Marie Le Pen en tant que membre du parti. Le tribunal de grande instance de Nanterre a toutefois estimé que cela n’avait « pas d’effet » sur son statut de président d’honneur.

« En conséquence », M. Le Pen « devra être convoqué en qualité de membre de droit de toutes les instances » dirigeantes du parti, écrivent les juges dans leur décision.

« Une exécution »

M. Le Pen avait été suspendu du FN en mai 2015, puis exclu en août de la même année par le bureau exécutif, à la suite d’une série de déclarations à BFM-TV et à l’hebdomadaire d’extrême droite Rivarol, jugées incompatibles avec la ligne du parti. Il y déclarait notamment en avril :

« Je n’ai jamais considéré le maréchal Pétain comme un traître. L’on a été très sévère avec lui à la Libération. Et je n’ai jamais considéré comme de mauvais Français ou des gens infréquentables ceux qui ont conservé de l’estime pour le maréchal. »

Il avait également réaffirmé que les chambres à gaz étaient un « détail » de l’histoire de la seconde guerre mondiale.

Durant l’audience, en octobre, la défense de M. Le Pen a notamment tenté de démontrer que le bureau exécutif du FN qui l’a exclu était incompétent, et donc que sa décision était nulle. « Ces griefs sont dérisoires, ridicules », « une construction saugrenue pour essayer d’étayer une exécution » politique, avait plaidé son avocat, Me Frédéric Joachim, devant les juges civils.