Antoine Moreau Dusault

Des électeurs de la droite et du centre, qui sont conviés aux urnes les 20 et 27 novembre pour désigner dans le cadre d’une primaire celui ou celle qui les représentera à l’élection présidentielle de 2017, se sont confiés aux envoyés spéciaux du Monde.

  • « Faut pas un mec sympa pour la France mais un patron »

Pour eux, c’est plus qu’un homme politique. Une vraie vedette, qu’ils adulent avec les yeux qui brillent. Alexandre Lemarié et Matthieu Goar sont allés à Nice et dans le Nord à la rencontre de militants qui se pressent aux meetings de Nicolas Sarkozy comme s’ils allaient à un concert de Johnny Hallyday.

  • « Juppé incarne ce qui est le plus réalisable et le plus rassembleur »

Comme l’a noté Matthieu Goar, passer d’un meeting de Nicolas Sarkozy à un meeting d’Alain Juppé, c’est changer d’univers. Au Zénith de Paris, le 14 novembre, par exemple, moins de huées contre les socialistes, moins de cris, l’ambiance est plus polie et sérieuse. A l’image du candidat, qui refroidit parfois l’assistance. Lundi, les « on va gagner ! » ont retenti, vite calmés par l’ancien premier ministre : « Oui, si vous me laissez parler. »

  • Les déchirements des centristes en Loir-et-Cher

Sur les terres modérées de Loir-et-Cher, les électeurs centristes interrogés par Patrick Roger sont déchirés. Non seulement ils n’ont pas de candidat déclaré à l’élection présidentielle mais leurs figures locales, le député Maurice Leroy (UDI) et la sénatrice Jacqueline Gourault (MoDem), ne soutiennent pas le même candidat à la primaire de la droite. Le premier s’est rangé derrière Nicolas Sarkozy ; la seconde, proche de François Bayrou, a pris position en faveur d’Alain Juppé.

  • Au FN, « on fera notre possible pour que Nicolas Sarkozy ne soit pas élu »

Alain Juppé est-il un meilleur adversaire pour Marine Le Pen au second tour de la présidentielle ? Ou bien est-ce Nicolas Sarkozy ? « On nous pose souvent la question, mais nous leur répondons que ça ne nous concerne pas », explique à notre journaliste Olivier Faye Lionel Tivoli, secrétaire départemental du parti d’extrême droite dans les Alpes-Maritimes, où la porosité entre droite et extrême droite est manifeste.

  • « Ce n’est pas l’esprit de la Ve »

La première primaire de la droite ? Ce sera sans eux. Des électeurs de droite ont confié, dans un appel à témoignages lancé sur Le Monde.fr, les raisons de leur scepticisme.