Pierre Laurent lors de la conférence nationale du PCF à Paris, le 5 novembre 2016. | JACQUES DEMARTHON / AFP

Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Pierre Laurent, a répété, vendredi 18 novembre, qu’il était favorable à un soutien de sa formation à la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, tout en promettant de se ranger au vote des militants, quel qu’il soit.

« Les communistes vont choisir, librement. Et leur choix majoritaire sera dès lors notre choix commun », a assuré le chef du PCF dans un billet de blog dans lequel il fait, en outre, état d’une « intense discussion » chez les militants communistes sur le choix pour la présidentielle. « Je serai demain au service de notre unité, sans laquelle rien ne sera possible », a-t-il encore promis.

Le samedi 5 novembre, les cadres du parti ont, malgré l’idée déjà avancée par Pierre Laurent de soutenir Jean-Luc Mélenchon, majoritairement voté pour une candidature communiste indépendante. Une autre consultation doit se tenir entre jeudi et samedi prochains mais, quoi qu’il arrive, ce sont les militants qui auront le dernier mot.

« Vote utile »

Tout en rappelant qu’il expose « loyalement et sincèrement » son avis sur la question, M. Laurent estime que le soutien à M. Mélenchon, qui s’est lancé contre l’avis des communistes dans la bataille présidentielle dès février, serait l’option « la mieux à même de nous mettre en position de jouer notre rôle : être un maillon fort au service du rassemblement, une force visible, utile pour gagner les constructions majoritaires indispensables ». Et de poursuivre son argumentaire :

« Face au paysage, plein de dangers, qui se met en place, je conçois l’appel à voter Jean-Luc Mélenchon non pas comme un aboutissement de nos efforts, mais comme un levier, un appel pour pousser plus loin le travail de rassemblement vers un front social, politique et citoyen. »

Il défend également, dans son billet de blog, la notion de « vote utile pour le peuple ». Pour lui, une candidature communiste « risque de buter » sur cette « dimension essentielle ».

M. Mélenchon a déjà prévenu que s’il accueillait favorablement les troupes communistes, il présenterait aux législatives 577 candidats sous le label de « la France insoumise » le mouvement qu’il a créé autour de sa candidature, moyennant notamment la signature d’une charte à laquelle les communistes sont très réticents.