Jean-Marie Le Guen est un proche de Manuel Valls. Les deux hommes étaient en pleine discussion à l’Assemblée nationale le 15 novembre. | CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Manuel Valls « doit se préparer », prône Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement et proche du premier ministre, dans une interview au Journal du Dimanche (JDD), publiée dimanche 20 novembre.

« Il n’a rien à imposer, il doit simplement se préparer à d’autres éventualités », assure ainsi M. Le Guen à la question de savoir si le premier ministre devait imposer sa candidature à François Hollande.

« Il ne peut y avoir de compétition » entre le président de la République et Manuel Valls, selon le député socialiste de Paris, la « démarche de Manuel Valls, c’est la loyauté et la responsabilité. Mais il y a une question qui nous est posée à nous tous : qui est le mieux placé pour porter nos espoirs et notre combat ? », dit-il.

Manuel Valls, « assuré d’un large soutien »

M. Le Guen rappelle que le président de la République a annoncé qu’il « apporterait début décembre la réponse à la question de sa candidature. Ce faisant, il laissait ouverte l’idée d’être candidat, mais aussi de ne pas l’être ». Pour lui, François Hollande ne doit pas prendre « une décision individuelle ».

« Il y aura forcément dans le choix [de se représenter ou non] une dimension collective. Sa décision lui appartient bien sûr, mais ne concerne pas que sa personne et la trace qu’il veut laisser dans l’histoire. »

En cas de non-candidature présidentielle, « je n’imagine pas que Manuel Valls ne prenne pas ses responsabilités », confirme l’élu parisien pour qui, « s’il devait être en situation, (M. Valls) bénéficierait d’un très large soutien. Les parlementaires, et plus largement les socialistes et les progressistes, veulent très largement dépasser les querelles d’hier ».

Quant à la candidature d’Emmanuel Macron, « la division, qu’elle vienne d’une fronde à gauche ou à droite, peut aboutir non seulement à la défaite, mais à la marginalisation historique de la gauche. Ceux qui en prendront la responsabilité sont voués à être rejetés par l’histoire », conclut-il.