Pixels : Pierre Moscovici sur l'UE face aux géants du web
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Le réseau social Facebook a annoncé renoncer à utiliser les données des utilisateurs de la messagerie WhatsApp, rachetée en 2014. Cette décision est due en grande partie à la pression des autorités européennes de protection des données, qui ont désapprouvé cette porosité des données personnelles entre la messagerie et le réseau social.

« Nous avons des valeurs de liberté individuelle à faire prévaloir, soyez certain que l’Europe a une très forte volonté d’avancer dans ces domaines », a réagi Pierre Moscovici, commissaire européen à l’économie et invité de l’émission « Questions politiques », sur France Inter en partenariat avec Le Monde.

« L’Europe va aussi avancer dans le domaine de la fiscalité du numérique. Dans très peu de temps, je vais proposer, qu’on puisse baisser la TVA sur les e-books et la presse en ligne », a-t-il expliqué :

« Il y a aussi toute l’action que nous menons pour faire en sorte que les multinationales, y compris du Net, paient leur juste part d’impôt. Nous sommes en train de prendre en compte cette révolution numérique à la fois sur le plan des libertés et sur le plan financier. […] Cela s’est traduit par cette fameuse décision que nous avons prise sur Apple : cette entreprise qui avait payé 0,05 % d’impôt en Irlande, un taux invraisemblable, doit payer 13 milliards au profit du fisc irlandais. Nous voulons que les géants du numérique respectent nos règles. »

M. Moscovici est aussi revenu sur les conséquences de l’élection de Donald Trump en matière de lutte contre l’évasion fiscale :

« L’administration Obama avait une attitude extrêmement coopérative sur ces sujets-là. C’est ce qui a entraîné le mouvement. Je souhaite que l’administration Trump demeure dans le mouvement de la coopération fiscale internationale. Nous ne pouvons pas retrouver un monde dans lequel l’évasion fiscale, la fraude fiscale et la planification fiscale agressive sont légitimées, nos citoyens ne le supportent plus. »