Le pape François, lors de la messe célébrant la fin du Jubilé de la miséricorde, le 20 novembre, au Vatican. | TIZIANA FABI / AFP

Le pape François a étendu, lundi 21 novembre, à tous les prêtres catholiques et pour une durée illimitée la faculté d’absoudre l’avortement, une prérogative jusque-là réservée aux évêques et aux confesseurs. « Je concède à tous les prêtres, à partir de maintenant, en vertu de leur ministère, la faculté d’absoudre le péché d’avortement. Ce que j’avais concédé pendant le temps limité du Jubilé est étendu désormais dans le temps », écrit le pape dans une lettre apostolique rédigée au lendemain de la fin de l’Année sainte consacrée à la miséricorde, ouverte le 8 décembre 2015.

« Un péché grave »

Dans sa lettre, François maintient que « l’avortement est un péché grave, parce qu’il met fin à une vie innocente » tout en affirmant qu’il n’existe « aucun péché que ne puisse rejoindre et détruire la miséricorde de Dieu ». L’avortement est en effet toujours considéré par la doctrine catholique comme un péché susceptible de provoquer une excommunication jusqu’à ce qu’il soit absous en confession.

Le souverain pontife avait déjà accordé la faculté d’absoudre l’avortement à l’ensemble des prêtres catholiques mais à titre temporaire, pour la durée de l’Année sainte. Toujours par souci de n’exclure personne du pardon divin, le pape François prolonge aussi la validité des absolutions délivrées par les prêtres intégristes de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, communauté fondée par Mgr Marcel Lefebvre, qui a rompu avec l’Eglise en 1988.

Le pape appelle également dans sa lettre apostolique à faire preuve d’« imagination » pour trouver de nouveaux moyens de se pencher sur les plus pauvres. François a instauré, en signe de cette préoccupation, une Journée mondiale des pauvres, qui aura lieu chaque année un dimanche de mi-novembre.