La mairie de Barcelone a annoncé, jeudi 24 novembre, son intention de sanctionner les plates-formes de location de logements en ligne Airbnb et HomeAway à hauteur de 600 000 euros chacune, pour avoir loué des appartements sans les autorisations nécessaires.

« Il n’est pas admissible que des milliers d’appartements soient exploités sans licence et de manière illégale sans payer d’impôts et en causant un préjudice au voisinage », a déclaré à Catalunya Radio la maire de Barcelone, Ada Colau, une ancienne militante pour le droit au logement, en guerre contre la saturation touristique de la ville la plus visitée d’Espagne.

La mairie « a ouvert deux nouveaux dossiers de sanctions à l’encontre des plates-formes Airbnb et HomeAway (…), ouvrant une procédure qui débouchera sur une sanction de 600 000 euros respectivement », explique la mairie dans un communiqué. Ces amendes peuvent encore être contestées, a-t-on appris auprès d’un porte-parole de la mairie.

Nuisances

Barcelone, une des destinations préférées des Européens, reçoit des millions de visiteurs chaque année. Le tourisme qui contribue à près de 12 % du PIB de la ville de 1,6 million d’habitants entraîne aussi des nuisances dont les habitants sont lassés : bruit, dégradations, hausse des prix des logements…

La mairie dirigée par une plate-forme de gauche depuis 2015 avait déjà annoncé avoir infligé à chacune de ces plates-formes d’hébergement chez l’habitant deux amendes de 30 000 euros chacune, pour avoir fait la publicité de logements qui n’étaient pas habilités à recevoir des touristes.

Elle souligne jeudi que ces plates-formes ont offert des habitations ne figurant pas sur le registre des logements touristiques de la ville. Selon son communiqué, les deux « récidivistes » ont mis en ligne des publicités pour des milliers de logements : 3 812 pour Airbnb et 1 744 pour HomeAway.