Certains types de contenus pornographiques en ligne ne pourront plus être proposés aux ressortissants britanniques sous peine d’être interdits d’accès, relève The Guardian dans un article, mercredi 23 novembre. Cette mesure a été ajoutée dimanche dans la section du projet de loi numérique concernant la protection des mineurs face à l’exposition à des contenus pornographiques choquant.

Les sites X devront désormais se restreindre aux scènes autorisées par le British Board of Film Classification (BBFC). Ce dernier n’impose pas de critères officiels explicites, mais dans les faits, images et vidéos de fessée, mises en scène sadomasochistes, scènes de sexe en public, menstruation et éjaculation féminine sont notamment susceptibles de disparaître, pour se conformer aux pratiques acceptées par le BBFC dans les DVD classés X. Le ministère de la culture britannique a confirmé l’information et a expliqué vouloir que les même « règles et garde-fous » s’appliquent dans le monde réel et en ligne.

Cette disposition met mal à l’aise les tenants de la liberté sexuelle, d’autant que la plupart de ces pratiques sexuelles ne sont pas répréhensibles légalement. « Bien qu’elle soit officiellement conçue pour renforcer les directives [de l’Obscene Publications Act, loi britannique de 1959 sur les contenus à caractère sexuel], dans la pratique elle trace des lignes bien plus restrictives, et pour beaucoup d’entre elles inexplicables. L’interdiction de l’éjaculation féminine en est un exemple particulièrement étrange », épingle Jerry Barnett, auteur d’un ouvrage sur l’histoire de la régulation de la pornographie en Angleterre, Porn Panic!, cité par The Guardian. La date d’entrée en vigueur de la mesure n’a pas été précisée.