Des futures bachelières scrutent les listes à la recherche de leur nom, au lycée Condorcet de Lens, le 4 juillet. | Camille Drouet

Heu-reux ! Les élèves de seconde, première et terminale se sentent bien dans leur lycée. C’est ce que souligne une note de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) qui vient d’être rendue publique. Interrogés en 2015, « dans leur grande majorité, les lycéens sont satisfaits de l’ambiance dans leur établissement », assure l’auteur. L’étude souligne également que les jeunes filles sont plus studieuses que leurs homologues masculins et que les violences physiques au sein des établissements concernent les garçons dans plus de 66 % des cas.

En 2015, les filles ont encore largement survolé les garçons dans la conquête du baccalauréat. Alors que 85,6 % des détenteurs de chromosomes X et Y obtenaient leur collante, les demoiselles étaient majoritaires avec 90,1 %. de réussite. Pourquoi ? La note de la DEPP donne des éléments de réponse : « Les deux tiers des jeunes filles consacrent au moins deux heures hebdomadaires à leur travail scolaire » quand les garçons se contentent de la moitié… Pour bien réviser est-il important de prendre des notes en classe ? 86 % des filles en sont convaincues. Un pourcentage qui chute de quinze points lorsque la question est posée à un garçon. Les lycéennes sont aussi beaucoup plus souvent attentives en cours (83 % contre 76 % des garçons).

Lycéennes plus exposées au cyberharcèlement

Comment se sent-on dans les murs du lycée ? En sécurité à 95 %. Pas de divergence sur ce point, filles et garçons s’accordent au point près sur le fait que l’établissement est une zone de confort où ils se sentent protéger. C’est une fois la porte de l’établissement que les écarts reprennent ; effet l’opinion des lycéennes « est un peu moins favorable sur la question de la sécurité dans le quartier ou dans les transports ». Alors que 85 % des garçons s’y sentent en sécurité, les filles sont 80 %.

Enfin, les filles se sentent légèrement plus exposées au cyberharcèlement (16 % lycéennes contre 14 % des lycéens). Un chiffre préoccupant car la persécution par les réseaux sociaux a souvent des corollaires : « D’autres formes de violences, qu’elles soient psychologiques ou physiques », avertit l’auteur.