65% des salariés estiment qu’une simplification du code du travail permettrait de favoriser l’emploi. | FRED TANNEAU / AFP

La simplification du code de travail fait l’unanimité chez les salariés selon un sondage BVA pour MediaRH.com publié vendredi 25 novembre. Si 92% des salariés interrogés le réclament, ils ne sont que 47% à vouloir remplacer les CDD et les CDI par un contrat unique « plus souple tant pour le salarié que pour l’employeur ».

Près des deux tiers (65%) estiment qu’une simplification permettrait de favoriser l’emploi. Les salariés actuellement en CDD sont plus favorables (65%) au maintien des deux types de contrats.

L’assouplissement du contrat de travail fait partie des propositions d’Alain Juppé et François Fillon, les deux candidats finalistes de la primaire de la droite. Le maire de Bordeaux suggère un « CDI sécurisé » avec une clause de rupture en cas de difficulté économique. Le député de Paris parle quant à lui d’un « contrat de projet », d’une durée pré-fixée, s’ajoutant aux CDI et aux CDD existants.

Le patron de l’interim propose un contrat à droits progressifs

Prism’emploi, l’organisme qui représente 90% du secteur du travail temporaire, a joint sa voix au débat en publiant vendredi un « manifeste pour l’emploi ». Il y propose de fusionner le CDI et le CDD pour donner plus de flexibilité aux entreprises tout en « sécurisant » les parcours des salariés, notamment via un renforcement du compte personnel d ’activité (CPA).

L’initiative cherche à « en finir avec les rigidités et les défaillances du marché du travail », explique le manifeste de Prism’emploi, l’organisme patronal du travail temporaire qui représente 90% du secteur, dont le dynamisme porte la reprise des créations d’emploi.

«  Il faut casser la dualité entre un CDI considéré comme rigide et un CDD synonyme de précarité », a expliqué à l’AFP Gilles Lafon, président de Prism’emploi. Il propose donc de fusionner les deux pour créer un « contrat à droits progressifs ». Les salariés auraient une indemnité plus élevée que celle allouée en cas de rupture du CDI. Les entreprises verraient les motifs de licenciement « assouplis » et auraient une « visibilité sur le coût de la rupture du contrat ». Cette visibilité passerait par exemple par un plafonnement des indemnités prud’homales.