Cristiano Ronaldo, avec l’équipe du Portugal, le 13 novembre. | FRANCISCO LEONG / AFP

L’ancienne gloire du foot Zvonimir Boban, qui présidait au tirage, a bien fait les choses: l’Allemagne, championne du monde en titre (groupe B avec Chili, Australie et le vainqueur de la CAN-2017) et le Portugal, champion d’Europe (groupe A avec Russie, Mexique et Nouvelle-Zélande) s’éviteront au premier round de la Coupe des Confédérations en Russie (17 juin-2 juillet).

Si la logique sportive est respectée, les Allemands de Manuel Neuer et les Portugais de Cristiano Ronaldo pourraient alors se retrouver seulement en finale. Car pour s’affronter en demi-finale, il faudrait que la Mannschaft et la Selecçao ne terminent pas tous deux premiers ou tous deux deuxièmes de leur poule.

La sélection championne du monde de Joachim Löw est tombée dans le groupe le plus relevé avec le Chili d’Alexis Sanchez, double vainqueur en titre de la Copa America, en attendant de connaître le 5 février le vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations qui démarre au Gabon le 14 janvier.

Dans le groupe A, le pays hôte, la Russie, dégringolée au 55e rang au classement Fifa, coincée entre Israël et l’Arabie Saoudite, va prier pour ne pas se faire éliminer dès la phase de groupes chez elle.

Motifs d’inquiétude

La déliquescence de cette sélection, éjectée sans gloire ni victoire au premier tour de l’Euro-2016 en France, n’est qu’un des défis qui attend la Russie à 202 jours du coup d’envoi de la Coupe des Confédérations (matches à Kazan, Moscou, Saint-Pétersbourg et Sotchi) et à 564 jours du Mondial 2018.

Les stades en retard et la corruption qui gangrène les préparatifs sont des motifs d’inquiétude, en dépit des discours rassurants des autorités. « Nous remplissons nos obligations, a ainsi affirmé samedi au tirage à Kazan le vice-Premier ministre russe Vitali Moutko. La Coupe du monde est le plus grand événement sportif mondial et nous ferons tout pour garantir un très haut niveau d’organisation ».

« Le stade de Sotchi sera fini en novembre et l’enceinte de Saint-Pétersbourg sera prête en décembre : en mars et avril nous aurons des matches-tests en amicaux », a poursuivi le haut-responsable.

Russie-Nouvelle-Zélande en ouverture

Saint-Pétersbourg, pelouse qui doit accueillir la finale de la Coupe des Confédérations le 2 juillet, est le symbole des accrocs dans la préparation de la Coupe du monde. Le système de pelouse rétractable faisait figure de belle innovation technologique, mais « le terrain se rétracte de manière instable. Il doit être renforcé », avait reconnu récemment M. Moutko, en promettant que des « solutions techniques » allaient être trouvées. « C’est une histoire très triste. Les constructeurs ont promis de tout corriger avant la fin de l’année », a commenté vendredi le président russe Vladimir Poutine.

La semaine dernière, l’ancien vice-gouverneur de Saint-Pétersbourg, Marat Oganesyan, a aussi été arrêté pour fraude dans une affaire impliquant la société censée fournir le stade en panneau de résultats.

Tous les regards sont maintenant braqués sur le match d’ouverture de la Coupe des Confédérations le samedi 17 juin, à Saint-Pétersbourg justement, entre la Russie et la Nouvelle-Zélande.

Le pays hôte n’aura pas le droit à l’erreur. Sur tous les plans. Sur le terrain, l’ex-entraîneur du Legia Varsovie Stanislav Tchertchessov, nommé sélectionneur en août après la débâcle de l’Euro 2016, ne devra pas se rater contre le champion d’Océanie, 110e au classement Fifa.

La pelouse devra être impeccable. Tout comme le comportement des supporters russes, après les incidents causés par les hooligans durant l’Euro 2016 en France.