Stéphane Le Foll et Manuel Valls sortent du palais de l’Elysée, à Paris le 22 août. | PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS

Alors que François Hollande doit se prononcer dans les jours qui viennent sur une éventuelle candidature à la primaire de la gauche, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a sous-entendu lundi 28 novembre sur Europe 1 que Manuel Valls devrait donner sa démission s’il souhaitait participer également au scrutin.

« Il n’y aura pas de primaire entre le président de la République et le premier ministre. (…) Ça n’existe pas, ça ne peut pas s’imaginer sauf dans des esprits qui ont un petit peu tendance à confondre leur ressentiment personnel avec l’intérêt général. »

Le chef du gouvernement a « tout à fait la possibilité » d’être candidat, « mais à ce moment-là, il n’est plus premier ministre », a ajouté M. Le Foll. Dimanche, M. Valls a fait un pas vers une candidature à la primaire, affirmant dans Le Journal du dimanche qu’il prendra « [sa] décision en conscience ».

Pour Cambadélis « rien d’irréparable n’a été dit »

Interrogé par France 2 lundi matin, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Jean-Christophe Cambadélis, a préféré minimiser les tensions entre François Hollande et Manuel Valls, estimant que « rien d’irréparable n’a été dit » :

« On est simplement dans la discussion entre le président et le premier ministre pour savoir sur quoi les choses vont déboucher. Et elles ne déboucheront qu’à une seule candidature [à la primaire de la gauche], il n’y aura pas de crise dans l’exécutif. »

« Il n’est pas anormal que les socialistes, le président de la République comme le premier ministre, s’interrogent sur la meilleure équation pour pouvoir gagner la présidentielle », a ajouté M. Cambadélis. « Mais ça ne peut pas être au prix d’une crise dans l’exécutif. Discussion oui, crise non », a-t-il mis en garde en demandant à ce que s’« arrête » la « rage de fragmentation » à gauche.

Interrogé sur une possible démission de M. Valls, afin de pouvoir concourir à la primaire, M. Cambadélis a répondu : « Pour l’instant personne n’est candidat. »

« Nous sommes dans la discussion, dans la réflexion. Je fais le pari que nous aurons un seul candidat de la majorité du Parti socialiste qui ira à la bataille contre la minorité et d’autres candidats dans la primaire de la gauche », a-t-il assuré. Pour lui, c’est d’abord « au président de la République de se prononcer. Et c’est à partir du moment où il se sera prononcé que l’on pourra s’organiser, soit avec lui, soit avec un ou une autre candidate ».