L’entrée du lycée Victor-Duruy, à Paris, en février. | © Charles Platiau / Reuters / REUTERS

La France a consacré, en 2015, 147,8 milliards d’euros à son système éducatif, soit 6,8 % de son PIB, en tenant compte des sommes allouées par l’Etat, mais aussi par les collectivités territoriales, les entreprises et les ménages, selon une étude publiée par le ministère de l’éducation nationale, publiée lundi 28 novembre.

Alors qu’elle avait décru entre 2010 et 2012 « avec la politique de maîtrise des dépenses budgétaires » à la fin de la présidence de Nicolas Sarkozy, la dépense publique en éducation est repartie à la hausse après l’élection de François Hollande (+ 1,5 % en 2013, + 0,9 % en 2014 et + 0,5 % en 2015), montre cette note de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP).

La dépense moyenne par élève ou étudiant a ainsi atteint 8 440 euros par an, soit 15 euros de plus qu’en 2014 et 430 euros de plus qu’en 2006. Mais cette moyenne cache de fortes disparités selon le degré d’enseignement.

  • Pour l’enseignement primaire, 42,5 milliards d’euros ont été alloués (28,8 % du total). La dépense par écolier a ainsi atteint 6 190 euros par an en 2015, en progression de 8,6 % depuis 2006. L’OCDE pointe régulièrement du doigt le fait que la France consacre une proportion plus faible de ses investissements au primaire que les autres pays développés et une part plus importante au secondaire.
  • Le secondaire est le principal poste de dépense, avec 58,3 milliards d’euros (39,4 % du total). La dépense par collégien s’élève à 8 510 euros annuels (+ 2,3 % depuis 2006) et la dépense par lycéen s’établit à 11 070 euros (– 0,5 % depuis 2006), détaille la DEPP.

Lire la note de blog : Pourquoi les lycéens coûtent-ils si cher à la France ?

  • L’enseignement supérieur représente, lui, 30,1 milliards d’euros (20,3 % du total). Si la dépense annuelle par étudiant a fortement augmenté entre 2006 et 2014 (+ 18,6 %) en raison de « mesures budgétaires exceptionnelles », elle a ensuite diminué. Elle est ainsi passée de 10 860 euros en 2006 à 12 054 en 2009, avant une diminution progressive, qui s’accentue en 2015 : le coût par étudiant est alors de 11 680 euros, en baisse de 150 euros, et 1,3 % par rapport à 2014, dans un contexte de hausse rapide des effectifs étudiants.

L’Etat assume une part majoritaire des dépenses d’éducation (57,4 %), qui correspond pour les trois quarts à la rémunération des personnels. Suivent les collectivités locales (23,5 %), les entreprises (8,5 %) et les ménages (7,8 %).

A noter que si l’on se concentre sur l’enseignement supérieur, la part de l’Etat y est particulièrement importante dans le public (76 % du total), alors qu’elle n’est que de 9 % concernant les établissements privés subventionnés.