La première ministre britanique Theresa May, le 21 novembre. | JUSTIN TALLIS / AFP

La première ministre britannique Theresa May doit recevoir lundi son homologue polonaise Beata Szydlo à Downing Street, où les discussions se concentreront essentiellement sur les conséquences du Brexit.

Cette rencontre intervient cinq mois après le vote des Britanniques en faveur de la sortie de l’Union européenne, qui nourrit les inquiétudes à Varsovie concernant le sort des quelque 800 000 Polonais partis vivre au Royaume-Uni, où ils constituent l’une des plus importantes minorités nationales.

« Je suis déterminée à faire en sorte que le Brexit ne fragilise pas nos liens avec la Pologne, mais serve au contraire de catalyseur pour les renforcer », a déclaré dans un communiqué la conservatrice Theresa May, avant la rencontre entre les deux Premières ministres accompagnées de 14 ministres.

Procédure de sortie de l’UE

Mme May a annoncé qu’elle déclencherait d’ici à fin mars 2017 la procédure officielle en vue de la sortie effective du Royaume-Uni de l’UE.

Les partisans du Brexit craignent notamment l’afflux en Grande-Bretagne de centaines de milliers de citoyens d’autres Etats de l’UE à la recherche d’un travail. Mme May a déclaré qu’elle souhaitait réduire ce nombre tout en conservant un accès « maximal » au marché unique pour les sociétés britanniques, ce qu’ont exclu les dirigeants européens favorables au maintien de la libre-circulation des personnes.

Dans un entretien à l’agence Bloomberg le 21 novembre, le président polonais Andrzej Duda avait affirmé qu’il serait dangereux qu’« un groupe d’hommes politiques obstinés » européens « essaie de punir les Britanniques ou le Royaume-Uni pour avoir osé quitter l’UE ».

Une recrudescence d’agressions contre des étrangers, notamment contre des Polonais, a été signalée depuis le référendum du 23 juin.

Les ministre polonais des Affaires étrangères et de l’Intérieur se sont rendus à Londres début septembre après une attaque contre deux de leurs ressortissants à Harlow. Quelques jours plutôt, un ouvrier polonais avait été tué dans cette même ville, située au nord-est de Londres, par une bande de jeunes dans un possible crime raciste.