Jovenel Moise, chef du parti politique  PHTK à Haiti le 6 septembre. | HECTOR RETAMAL / AFP

Le candidat choisi par l’ancien chef de l’Etat Michel Martelly pour représenter le Parti haïtien Tèt Kale (PHTK) à l’élection présidentielle, Jovenel Moïse, a été élu dès le premier tour du scrutin. Selon les résultats officiels publiés lundi 28 novembre au soir, il obtient 55,67 % des suffrages.

Jude Célestin, de la Ligue alternative pour le progrès et l’émancipation haïtienne (LAPEH), arrive en deuxième position avec 19,52 % des voix, tandis que Moïse-Jean Charles engrange 11,04 % des votes et Maryse Narcisse, candidate de Fanmi Lavalas, 8,99 %, selon Uder Antoine, un haut responsable du Conseil électoral provisoire.

Regain de tensions

La tension est montée dans l’attente des résultats du scrutin, qui s’est déroulé le 20 novembre dans le calme et sans incident majeur. Dès le lendemain du vote, le PHTK avait proclamé la victoire de son candidat provoquant la colère de centaines de partisans de Maryse Narcisse. Plusieurs des vingt-sept candidats à la présidence, dont Jean-Henry Céant et le journaliste Clarens Renois, avaient en revanche reconnu leurs défaites.

Selon les observateurs nationaux et internationaux, les opérations de vote se sont déroulées dans des conditions satisfaisantes. Beaucoup mieux que le scrutin du 25 octobre 2015, qui avait été annulé à la suite du rapport d’une commission d’enquête faisant état de « fraudes massives ».

Epuisée par une crise qui n’a cessé de s’aggraver et découragée par un processus démocratique chaotique et sans résultats concrets, la population a largement boudé les urnes. Selon la coalition d’observation électorale, formée par six organisations de la société civile, la participation n’a été que de 21,69 %.