Les berges près du pont Alexandre-III, à Paris. | FRANCOIS GUILLOT / AFP

Cent soixante-huit maires d’Ile-de-France, principalement Les Républicains, interpellent dans une lettre ouverte la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, sur la fermeture des voies sur berge de la rive droite. Ils s’associent ainsi au recours déposé par la région devant le tribunal administratif pour contester cette mesure.

Dans cette lettre ouverte, publiée sur le site du Figaro, ces élus, parmi lesquels Patrick Balkany, Gilles Carrez, Jean-François Copé, Rachida Dati, Claude Goasguen, Philippe Goujon, Christian Jacob, Yves Jego, Jean-Christophe Lagarde, Gérard Larcher, André Santini, Jean-François Vigier ou Georges Tron, dénoncent une « décision unilatérale » qui a « des conséquences dramatiques sur l’aggravation des bouchons ».

« L’aggravation des encombrements entraîne une détérioration de la vie quotidienne de dizaine de milliers de Franciliens qui ne demandent qu’à exercer leur activité professionnelle, parfois à plus d’une heure de leur domicile. »
« Les habitants de nos communes qui travaillent à Paris, les Parisiens qui travaillent dans nos communes, et qui n’ont pas la possibilité de se déplacer dans des transports en commun insuffisants ou déjà saturés, sont fatigués et en colère. »

Les élus réclament que les projets de piétonnisation de Paris « soient réexaminés dans la concertation, la transparence et avec le souci de la cohésion des territoires ». « Voilà pourquoi nous avons décidé de déposer des recours en annulation de cette décision, ou de nous associer au recours déposé par la région et des départements d’Ile-de-France », concluent-ils.

Lutter contre la pollution de l’air

La région Ile-de-France, présidée par Valérie Pécresse (Les Républicains), et cinq départements franciliens (Hauts-de-Seine, Yvelines, Val-d’Oise, Essonne et Seine-et-Marne) ont déposé le 24 novembre un recours devant le tribunal administratif de Paris pour contester la piétonnisation des voies sur berges de la rive droite, décidée par la maire de Paris.

Voulue par Anne Hidalgo pour lutter contre la pollution de l’air, la fermeture de la voie Georges-Pompidou, qui n’en finit plus de susciter la polémique, interdit aux voitures 3,3 km du quai bas le long de la Seine, de l’entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe).